Aurélie Pétrel & Vincent Roumagnac, Altérations #00, 2014 Installation, réactivation (5 jours/45 heures) Un tirage, papier test blanc mat, 280 gr., 300 x 140 cm, deux tirages, papier test blanc mat, 2
Galerie Michel Journiac 47, rue des Bergers 75015 Paris France
La promotion 2015 du Master 2 Sciences et Techniques de l’Exposition de l’Université Paris1 Panthéon-Sorbonne, réunie au sein de l’association STartE, a le plaisir de présenter l’exposition ÉTABLI AFIN D’ÊTRE RENVERSÉ à la galerie Michel Journiac du 8 au 17 avril 2015. L’exposition présente un dialogue générationnel entre les questions soulevées par les oeuvres à protocole de Peter Downsbrough, claude rutault et Lawrence Weiner (issues de la collection Daniel Bosser) et le travail d’artistes de notre génération.
claude rutault consultant l'oeuvre Bartelby sur lui-même de julien Journoux © Estelle Magnin
Affranchis des consignes d’une oeuvre protocolaire, Aurélie Pétrel et Vincent Roumagnac interprètent spatialement une photographie de Jeff Wall (A ventriloquist at a birthday party in October 1947, 1990) pour en faire imploser les contours. En partant, lui aussi, d’une oeuvre existante – l’ouvrage d’Herman Melville, Bartleby, the Scrivener, A Story of Wall Street – Julien Journoux se la réapproprie par l’effacement du roman original qu’il recopie ensuite mot à mot en version manuscrite. Il en propose alors une nouvelle interprétation, en prenant à rebours la célèbre devise du héros, lorsqu’il refuse de travailler : « I would prefer not to ». Avec Le ciel du 18 mars, il sollicite tous les ans ses contacts afin de se voir offrir une photographie du ciel de l’endroit où chacun d’eux se trouvent. Au sein de l’exposition, il présente un état de cette oeuvre, dont l’archive constitue une tentative poétique de conserver un lien, aussi immatériel qu’il soit, avec ses proches.
© Julien Journoux, Le ciel du 18 mars, Le ciel du 18 mars, 2013 - aujourd’hui. Photographies prises par téléphone portable
Le collectif ExposerPublier renverse les modalités d’existence de l’oeuvre, en ouvrant la publication comme espace d’exposition tandis que l’exposition devient prétexte à une publication. Ils proposent d’interpréter durant le temps de l’exposition le protocole énoncé pour l’occasion par David Flaugher, artiste new-yorkais, l’oeuvre créée étant vouée à la destruction au terme de sa présentation. De ce geste ne subsistera qu’un feuillet comprenant l’énoncé, une image de sa réalisation et un texte témoignant de l’expérience de l’artiste.
Le langage, principal recours des artistes conceptuels dans les années 60, employé comme un moyen ou une fin en soi, trouve au sein de l’exposition de nombreuses variations. Mais, au delà du langage, les oeuvres d’Aurélie Pétrel et Vincent Roumagnac et d’ExposerPublier transforment ponctuellement l’espace d’exposition en un atelier, où l’oeuvre apparaît en devenir.
Dans cet espace d’expérimentation, les artistes réinterprètent des partitions, des protocoles ou des énoncés qui sont lus comme des recettes dont les consignes sont tour à tour inflexibles, évolutives ou malléables.
ÉTABLI AFIN D’ÊTRE RENVERSÉ constitue le fruit de six mois de travail de vingt étudiants aux personnalités diverses, au sein d’un cursus dirigé par Françoise Docquiert consacré aux métiers de l’exposition et aux pratiques curatoriales.
Vernissage de l'exposition : le mardi 7 avril à partir de 18h.
13 avril à 18h : Rencontre entre claude rutault et Daniel Bosser, au centre saint charles à 18h. Sur réservation : reservation@starte-asso.org
16 avril à 18h : "Renversantes interprétations" avec Ghislain Mollet-Viéville, “agent d’art”, Julien Journoux, Vincent Roumagnac et ExposerPublier.
Plus d'informations, événements autour de l'exposition http://www.starte-asso.org/etabli-afin-detre-renverse/">Ici
Dossier de presse en ligne : http://www.starte-asso.org/etabli-afin-detre-renverse/">Ici