© Malick Sidibé
Chaque jour des dizaines de milliers de Bretonnes et de Bretons empruntent les lignes régionales. Ce temps de voyage est propice aux rencontres, aux échanges et aux découvertes.Avec l'idée d'offrir plus que le transport, le Conseil régional, accompagné par la SNCF Gares & Connexions, ouvre son réseau à la diversité des expressions artistiques et culturelles. A la croisée de ses missions Transport et Culture, il souhaite faciliter l'accueil de projets artistiques dans les lieux plus généralement dédiés au transport.
© Malick Sidibé
En juillet 2006, Malick Sidibé répond à l’invitation du http://www.bretagne.bzh/jcms/j_6/accueil">Conseil. Trois semaines durant, il déplace et installe son studio photographique itinérant dans plusieurs lieux en Bretagne : dans les locaux de l’ancienne perception et à la plage du Palus à Plouha, à la bibliothèque du Faouët et au Bathyscaphe à Pommerit-le-Vicomte.
L’aménagement est semblable au studio que le photographe a ouvert à Bamako plus de trente ans auparavant : quelques chaises, un fauteuil, deux projecteurs situés de chaque côté du tissu qui sert de décor de fond et, sur son trépied, le Rollei que le photographe utilise quotidiennement au Mali.
Plus d'info http://www.bretagne.bzh/jcms/j_6/accueil">Conseil
Gares bretonnes concernées
L'artiste : Malick Sidibé
Né en 1935 au Mali, Malick Sidibé commence sa carrière dans les années 50 auprès d’un photographe français, d’abord comme dessinateur, avant d’ouvrir son propre studio photographique en 1962, alors que son pays accède à l’indépendance.
Jusqu’en 1977, il poursuit de nombreux reportages sur les loisirs des jeunes du tout nouvel Etat malien et son studio devient l’un des plus importants de la capitale.
En 1994, son travail est présenté aux premières Rencontres africaines de la photographie de Bamako : c'est le début de la reconnaissance.
Depuis, Malick Sidibé a reçu, en 2003, le Prix Hasselblad et un Lion d’or lui a été attribué pour l’ensemble de son œuvre, lors de la 52e Biennale d’art contemporain de Venise en 2007.
«Dans mon pays, le portrait incarne la tradition photographique. Il retrace aussi notre histoire, notre peuple, à travers des visages, coiffures, vêtements, objets, tresses, chaussures... Les clients veulent montrer leur visage et ce qu’ils possèdent. Ils répètent leur pose devant leur miroir. Certains mettent du talc pour éviter de transpirer. D’autres s’aspergent de parfum pour accentuer une atmosphère ; ça ne sent pas, une photo, quoique... »
Malick Sidibé (Le Monde, 21/3/2003)