© Walker Evans. Courtesy of the Metropolitan Museum of Art, New York.
Expositions du 13/3/2015 au 9/5/2015 Terminé
Pôle Image Haute-Normandie 15 rue de la Chaîne 76000 Rouen France
Présentée pour la première fois en France, l’exposition Walker Evans, the magazine work, a l’ambition de retracer les collaborations les plus emblématiques de la carrière du photographe américain avec la presse, rétablissant ainsi le crédit et l’importance accordés par Walker Evans à son travail éditorial, pour une appréciation plus complète de son œuvre.Pôle Image Haute-Normandie 15 rue de la Chaîne 76000 Rouen France
Au travers de cette exposition, réunissant reproductions d’essais et de portfolios signés de la plume et de l’objectif d’Evans, ainsi que de nombreux magazines d’époque, c’est, au-delà de l’œuvre d’un homme, une histoire de la photographie qui se recompose. Des prémices de sa photographie, empruntant aux avant-gardes européennes des années 1920, jusqu’à l’affirmation de son style dit « documentaire » qui constituera sa signature et sera suivi d’une descendance internationale, l’exposition traverse les grands courants de la photographie du XXe siècle et met en lumière l’ampleur et la profondeur de la marque laissée par Walker Evans sur la photographie contemporaine.
Au-delà d’une histoire stylistique de la photographie, c’est également une histoire de l’usage de la photographie par la presse, des publications d’avant-garde artistique à l’avènement de la presse magazine illustrée et ses grands titres tels que Fortune, Life ou Harper’s Bazaar, leur âge d’or avant leur déclin annoncé, déjà amorcé dès la fin des années 1960 par l’arrivée d’un autre média, la télévision.
The magazine work ne se contente pas de dérouler le fil des grands moments de l’histoire de la photographie, de son style et de ses usages, à travers ces parutions, se déploie tout un pan de l’histoire des Etats-Unis : des années folles au krach boursier de 1929, de la Grande Dépression et du New Deal à la Seconde Guerre mondiale, jusqu’à l’élan de l’immédiat après-guerre et l’avènement de la société moderne de consommation. Tous événements qui ont marqué de manière durable la société occidentale et dont Walker Evans a tenu, fort de la responsabilité qui incombe au faiseur d’images et conscient de ce porte-voix que constituent les magazines grand public, à se faire le témoin. C’est donc également une leçon du bon usage de la presse, en tant que vecteur d’une culture populaire exigeante, qui se dessine ici en filigrane.