Le cercle, sans titre #7, 2007 ©Claudia Imbert
« Longtemps, j’ai cru mes recherches motivées par le voyage, mais aujourd’hui je veux me confronter à des lieux plus familiers, apparemment moins spectaculaires. Je travaille depuis un an sur ce projet avec des poloïstes. Tout a débuté par des interviews où j’ai compris à quel point il était important d’établir un lien avec chaque joueur. Je leur ai expliqué ma démarche, ils ont pu alors s’impliquer et livrer une qualité d’émotion qui m’a surprise. Petit à petit, j’ai pu ainsi mettre au point un dispositif qui, de simple emploi du temps, est devenu un rituel. Dans ce lieu de mon enfance que fut le Cercle des Nageurs de Marseille, ils ont accepté que je les mette en scène dans une série de petits exercices inspirés de leurs matchs, le Cercle devenant alors une sorte de théâtre. J’ai vite été impressionnée par leur capacité à s’abandonner, ouvrant sur des instants de grâce, qui malgré leur fugacité, sont la réponse à des heures d’entraînement. Dès lors, mon objectif n’a pas été de restituer quoi que ce soit ayant à voir avec la gestuelle sportive mais plutôt de retrouver dans leurs attitudes une mystique, un élan d’ordre métaphysique ». (...) Claudia Imbert, 2008-09