© Yuya Muto
Expositions du 10/3/2015 au 28/3/2015 Terminé
Galerie Planète Rouge 25 rue Duvivier 75007 Paris France
L'exposition collective «Balade de l’invisible 11.03.2011» du 10 au 28 mars 2015 met en résonance des travaux de jeunes artistes français et japonais sur les conséquences du séisme de 2011.Galerie Planète Rouge 25 rue Duvivier 75007 Paris France
Plus qu’une prise de position et au-delà du catastrophisme, elle invite à une réflexion sur la place de l’art et de l’artiste aujourd’hui dans notre société nucléarisée, à la lisière des catastrophes.
Photographie de Yuya MUTO
BORN GOOD
www.photo-muto.com/
Photographe de paysage, Yuya MUTO immortalise, dans la série "Born Good", la forêt de Shioya, dans la préfecture de Tochigi, choisie en juillet 2014, comme lieu de construction d’un site d’enfouissement final des déchets radioactifs
suite à l'accident de la centrale de Fukushima Dai-ichi.
Photographie de Masamichi KAGAYA
AUTORADIOGRAPHIE
www.autoradiograph.org
« Comment rendre visible l’invisible ? Dans la région de Fukushima, la question est loin de n’être qu’une formule facile. Dès le début de la triple catastrophe de mars 2011 (séisme, tsunami et accident nucléaire), le photographe Masamichi KAGAYA a cherché à «faire des images des menaces de cette radiation qui n’a pas d’odeur et ne fait aucun bruit». Avec le biologiste Satoshi Mori, professeur émérite de l’université de Tokyo, qui travaille notamment sur la contamination des végétaux, il a collecté des plantes, des animaux et des objets de la vie quotidienne entre les communes de Litate et Namie, dans cette zone polluée par les rejets massifs de la centrale de Fukushima Daichi. Grâce à l’autoradiographie - une technique qui produit des images sur un support photographique à partir d’un objet émettant des radiations-, il livre des clichés en noir et blanc aux contours fantomatiques qui permettent de piéger «l’ennemi invisible», selon l’expression d’habitants et de déplacés de Fukushima. Après les photos de la dévastation produite par les vagues noires du tsunami et celles de l’abandon et de l’oubli de terres en jachère très contaminées, le travail de Masamichi Kagaya apporte une vision spectrale d’une contamination qui s’est immiscée jusqu’au cœur des organismes vivants.»
Texte de Arnaud VAULERIN (à Tokyo)
Cette balade forestière en noir et blanc ne nous sera bientôt plus jamais accessible. Yuya MUTO nous présente cette nature vigoureuse et si fragile, enracinée et dénudée, douce et sauvage. Un acte de témoignage délibéré pour les générations futures et une déclaration d’amour à cette zone rouge.
© Masamichi KAGAYA