La Colère © Arthur Aubert
Jeune Artiste Photographe, Arthur Aubert trace sa route dans l’univers de la photo et utilise les technologies pour créer un univers visuel personnel.
Arthur est Diplômé de l’École supérieure de design, d’art graphique et d’architecture intérieure, l’ESAG Penninghen (Paris).
Son diplôme de direction artistique, graphiste concepteur lui permet de maitriser les différentes techniques des arts graphiques afin de les utiliser au service de sa passion artistique, la Photographie.
Ainsi, depuis 2010, l’artiste qui pourrait se définir comme « Photographiste » travaille ses œuvres à partir de thèmes qui lui sont chers tels que l’Homme, l'Être, les matières, la nudité.
La sensibilité artistique d’Arthur Aubert s’exprime par la pensée, et la réalisation de ses œuvres se matérialise par les technologies numériques couplées à l’œil du photographe.
L’univers :
D’un point de vue conceptuel, les travaux de Thomas Chang, Roy Zhang, René Zinuga et Staudinger, intéressent et aiguisent l’envie d’Arthur Aubert de réaliser des photos montage jouant sur la mise en scène. L’univers surréaliste de Dali ainsi que les travaux sur la lumière de Rembrandt et Caravage jouent également un rôle important dans le processus de création de l’artiste.
Mais ce sont surtout des écrits et textes anciens, empruntés à la philosophie et à la mythologie qui ont influencé le choix de certains thèmes. On retrouve des références à la Maïeutique de Socrate ainsi qu’à la mythologie grecque pour la thématique de La Disparition ou encore au Mythe de Narcisse pour La Nécessité. Les 7 péchés capitaux ont également été une large source d’inspiration.
Ces thèmes sont des réponses à un questionnement personnel sur l’Homme, une réflexion psychologique et philosophique.
Esthétiquement et techniquement parlant, ses compositions résultent d’un travail imaginatif et d’une envie de traduire des sentiments en images, de provoquer une émotion par le visuel.
Le Temps © Arthur Aubert
L’objectif d’Arthur Aubert est d’associer à chaque thème, une représentation qui ne se laisse pas trahir et ne se dévoile pas au premier regard.
Il a donc concocté une recette pour chaque image, en laissant les ingrédients traditionnels de coté, et en conservant ceux qui donneraient une idée du goût.
Travaillant à partir de clichés originaux concernant, souvent, tout ou une partie du corps ou d’objets de décoration, il arrive à une image artistique composée elle-même d’une multitude d’images différentes.
On retrouve dans chacune de ses œuvres l'association du corps humain et d'un matériau. Le corps ou la partie du corps, toujours mis à nu, désigne l'Être et invite à l'interrogation sur soi. La matière, quant à elle, vient soumettre le corps à l'état "d'objet".
Technique détaillée pour le visuel de L’Obsession :
Cette image est née de l’idée de tromper le regard du spectateur, de représenter la luxure à travers un symbole qui ne s’y prête aucunement comme un symbole religieux, la croix.
L’image du corps nu a été travaillée comme « outil », une trame pour réussir l’illusion.
500 clichés ont été réalisés, 300 poses différentes pour 2 500 représentations du corps à l’image.
Une obsession s'impose à la conscience du sujet qui le ressent comme contraignant et absurde, sans parvenir à le chasser malgré ses efforts. L'obsession est omniprésente, jusqu'à en troubler la perception visuelle du sujet. Alors que la croix évoque la dimension religieuse, elle est ici constituée que de corps nus évoquant un certain érotisme. La répétition des corps ainsi que leurs positions transforment l’apparence religieuse de l'image en illustration de la luxure. Le contraste absurde entre ces deux thèmes radicalement opposés, dénote une obsession pour cette personne nue et son corps.
L'Obsession © Arthur Aubert
Exposition :
7 Mars – 5 Mais 2015
Hôtel Majestic Barrière
10 Boulevard de la Croisette - 06400 Cannes