© Frédéric Lecomte - Et maintenant tu peux chanter (2003)
Expositions du 22/1/2015 au 3/5/2015 Terminé
Galerie Municipale de Vitry 59, avenue Guy Moquet 94400 Vitry-sur-Seine France
N’ayant de cesse d’interroger son travail, http://www.frederic-lecomte.com/" élabore différents opus operandi qui mettent en regard des pièces de ses débuts avec celles du moment. L’artiste refait ainsi ses gammes dans les espaces de la galerie à partir de « quelques riens du tout », et imagine des « machines impro- ductives » affirmant fièrement leur statut de bricolages poétiques.Galerie Municipale de Vitry 59, avenue Guy Moquet 94400 Vitry-sur-Seine France
« Je peinture », nous dit Lecomte, pour ne pas rendre compte que ce qu’il fait là serait seulement de piétiner autour d’elle, tel un indien, et la caravane passe... Et sans doute a-t-il raison tant les arrange- ments qu’il révèle ne parlent que de peinture, un « inatteignable » qu’il signe par d’autres chemins. Et peut-être est-ce parce qu’il n’y a pas assez de mots dans le dictionnaire qu’il invente, à la Ghérasim Luca (poète d’origine roumaine), des machines pour « prendre corps ».
À travers ses installations, Frédéric Lecomte compose avec les matériaux et les assemble en jouant des déséquilibres, afin de nous présenter sa propre vision d’un monde qui oscille entre sérieux et facétie, entre poésie et attaque féroce. Pour l’artiste, seule la représentation du mouvement compte, comme une extension exagérée de la vie. Car il est bien certain, de fait, qu’en roulant des mécaniques, les séquences asthmatiques de la bête métallique n’en sont pas moins des tentatives de chercher à comprendre pourquoi ça ne marche pas de vouloir tellement en imiter sa fabrique. Au demeurant, c’est ce à quoi s’attache l’exposition Le bal des ampères. Quand la machine tombe en panne et ne devient plus que la sculpture d’elle-même, elle se pare alors de quelques ruses, une sorte d’attrape cœur qui tentacule ses endroits.
Frédéric Lecomte, né en 1966, développe son œuvre à travers des pratiques artistiques des plus di- verses (machines, vidéos, installations, dessins...), et mène en parallèle une démarche de programma- teur d’exposition (collectif Disgrâce et la NoGallery). Il est représenté à Paris par la galerie Claudine Papillon.
Organisée par la galerie le dimanche 12 avril à 16h, une rencontre-débat réunira des personnalités du monde des arts et de la science pour nourrir les installations de Frédéric Lecomte d’imaginaires com- plémentaires. Enfin, comme prolongement idéal de l’exposition, un catalogue, riche de contributions de spécialistes de l’art contemporain, sera édité et offert par la Galerie municipale Jean-Collet. Il sera disponible sur simple demande en mars.