Aerodrome N9 (Rain). 2011, huile sur toile. 100 x 150 cm © Koka Ramishvili
Expositions du 16/12/2014 au 14/3/2015 Terminé
Galerie Laurence Bernard 2, rue des Vieux-Grenadiers 1205 Genève Suisse
La galerie Laurence Bernard est heureuse de présenter Aeroland, la première exposition personnelle de l’artiste Koka Ramishvili avec la galerie.Galerie Laurence Bernard 2, rue des Vieux-Grenadiers 1205 Genève Suisse
Aeroland regroupe une série de tableaux dans lesquels les préoccupations qui habitent les œuvres de l’artiste sont réunies. Poursuivant son travail de déconstruction de la peinture, Koka Ramishvili, en dialogue permanent avec l’histoire de l’art, nous propose une version de l’image telle que nous pourrions la voir dans le futur. Une représentation tronquée, comme fugitive, déplacée et qui tend à disparaître au bénéfice de la surface blanche qui l’accueille. La création de ce plan intermédiaire au sein de la toile incarne ici l’écart conceptuel existant entre réalité perçue et réalité vécue, révélant l’illusion de réel induit par la mimesis. Il devient l’élément à partir duquel se construit le paysage. La bordure fonctionne aussi comme un élément architectural qui lie l’espace du tableau à celui de la pièce. Dominé par la piste qui le traverse, l’aérodrome duplique le jeu éphémère des surfaces mis en place par Koka Ramishvili.
La pratique artistique de l’artiste étant protéiforme, il passe de la vidéo à la peinture tout en appliquant à ces différents supports une composition semblable, qu’elle soit picturale ou graphique. La vidéo intitulée Coffe (2009), également présentéedans l’exposition, procède de la même intention. L’écoulement du liquide contredit la perception habituelle du temps et de l’espace, se déversant en continu dans un geste indéfiniment suspendu au-dessus d’une table.
Disposés à terre, des blocs de bois massifs à la surface colorée, rendent compte des réflexions de l’artiste sur la phénoménologie de la perception. La peinture appliquée en couches finement superposées, écho à la technique développée par les maîtres de l’école flamande, forme des dégradés qui invitent autant à la méditation qu’à l’exploration de paysages intérieurs
. Ces éclats colorés désacralisent la peinture de chevalet en la soumettant aux règles contemporaines de l’installation et en la sortant de son support.