Virginie Gouband, Feux croisés (2012). Photo : Virginie Gouband. Courtesy de l’artiste.
Expositions du 12/12/2014 au 11/1/2015 Terminé
Palais de Tokyo 13, avenue du Président Wilson 75016 Paris France
Virginie Gouband, Lauréate du Prix du Conseil Général des Hauts-de-Seine du 59ème Salon de MontrougePalais de Tokyo 13, avenue du Président Wilson 75016 Paris France
(née en 1988, vit et travaille en Dordogne) nous invite dans un espace clos et y présente une installation intégrant des matières réfléchissantes jouant avec la lumière. Les œuvres questionnent la matérialité de l’image en repoussant les limites entre l’objet photographié et la forme abstraite qui en résulte.
Son intérêt se porte sur les rapports que la photographie et la vidéo entretiennent avec la lumière. La couleur y est intégrée par transparence, perméabilité, fondus, dans un jeu délicat et poétique qui intègre aussi la dégradation volontaire, la brûlure et l’usure par la lumière. Dans la série des Light Sculptures initiée en 2011, la prise de photographies de filtres de lumière (gélatine de couleur) par un procédé de reproduction d’objet brouillent la perception des objets photographiés, interrogent leur statut d’objet photographique et mettent à mal notre représentation de la réalité. Jouant de projections et de transpositions, son travail induit une action potentielle sur l’espace d’exposition et sur les personnes qui le visitent. Avec ses dernières pièces, il s’agit pour l’artiste de penser l’architecture pour les œuvres, d’ouvrir l’image à une réelle présence et de la faire interagir avec l’espace qui la contient.
Louise Pressager, Lauréate du Prix spécial du jury du 59ème Salon de Montrouge
La croix latine est un motif récurent dans l’exposition de Louise Pressager (née en 1985, vit et travaille à Malakoff). Synthèse des dynamiques horizontales et verticales de la société, elle incarne pour l’artiste l’ascension sociale et la chute, la quête d’élévation spirituelle ou encore le déploiement horizontal de l’énergie. Ses dessins, objets, photos, vidéos associent notamment les symboles de la religion et de la médecine pour aborder les tensions entre compétition et solidarité, marginalité et obstination, en soulignant l’absurdité de nos habitudes et de nos espoirs.
© Louise Pressager,Le Gros Câlin 2014. Photo de préparation. Courtesy de l’artiste
Qingmei Yao, Lauréate du Prix Spécial du jury du 59ème Salon de Montrouge
(née en 1982, vit et travaille à Paris et Limoges) présente plusieurs films poétiques et burlesques, dont certains sont produits tout spécialement pour son exposition au Palais de Tokyo, ainsi que divers objets, accessoires et éléments techniques qui forment ici un environnement spécifique. Ainsi les œuvres de Qingmei Yao dialoguent et se déploient dans une installation inédite renvoyant aux spectacles vivants et dévoilant l’envers du décor.
© Quingmei Yao, Une goutte d’étoile, 2014. Courtesy de l’artiste
Au moyen de performances absurdes et critiques, qui intègrent musique et danse, costumes et décors de théâtre, ainsi que des éléments vidéos et photographiques, l’artiste travaille à la formulation d’un questionnement politique et social. Fascinée par la survivance en Chine d’un idéal communiste encombrant, elle campe des personnages poétiques, obstinés et caricaturaux, qui s’interrogent sur la conquête et la perte du pouvoir, le sens de la hiérarchie et la symbolique de l’autorité.
Les œuvres Professeur Yao et Sculpter un billet de 100 euros sont réalisées en coproduction avec le Pavillon Blanc, Centre d’art I Médiathèque de Colomiers.