Vendredi 14 Novembre 2014 10:28:41 par actuphoto dans Expositions

Après avoir été montrée en France et en Argentine, la série CES NUITS, CES JOURS du photographe Laurent Thurin-Nal est exposée, pendant dix jours, dans la galerie blanche à la Bellone. Ces photographies d'un film noir imaginaire se présentent sous la forme d'une projection exceptionnelle. Au visiteur du jour d'imaginer à travers ce film diffusé en boucle, un commencement et une fin, un avant et un après, une fiction qu'il concevrait à travers des grains d'argent brûlés à une lumière énigmatique.

« Qu’est-ce qui dans le trajet d’une âme est capable de mener à l’intransigeance d’une singularité ? L’obstination est vaine, le désir illusoire. Seule compte la première hésitation.
Penser l’image comme une durée, un mouvement de vie anonyme, c’est nous réfléchir à notre tour dans le regard qui la court-circuitera dans une toile cinématographique imaginaire. Mouvements d’images, mouvements de relation en attente : s’esquisse le geste d’oser un sens qui nous échappera toujours. Entre elles et avec nous, un film virtuel guette la proie d’un souvenir ou d’une impression. Ce n’est ni la série, ni nous qui, prétendront à la mise en scène d’une intrigue. Le drame final est à l’œuvre d’une rencontre réussie.
Ces nuits, ces jours sont les couleurs qui ont revêtu de cristal à mille et un miroirs troubles ces instantanés d’images-durées. La nuit habille le visage d’une réflexion, l’étreinte d’un oubli tandis que le jour dénude d’une insouciance d’enfant, ou la cruauté d’un temps trop court. Le noir et blanc sont les lumières de ces trilogies de l’inachevé, assurant l’éclat ou la pénombre du diurne et du nocturne. L’invention de l’everynight Life est l’objectif de ces dispositifs d’images : elles saisissent celles et ceux qui les fabulent, malgré eux. » F. C, 2012