Expositions du 08/04/2006 au 27/05/2006 Terminé
Martine Aboucaya 5 rue sainte anastase 75003 Paris France
SEELAND est un tournant dans le parcours de Marylène Negro.
Habituellement centrée sur la figure de l'autre, Marylène Negro semble ici échapper à notre vue.
De fait, les images de cette exposition viennent de loin. Neuf oeuvres récentes, montrées pour
la première fois, invitent le visiteur à se laisser aller vers l'invisible. Démesurément. Toutes ont
quelque chose à voir avec le secret, l'absence, la perte. Comme l'indique Marylène Negro :
«Regarder quelque chose, ce n'est pas tout voir.» De certaines de ces images, on peut reconnaître
qu'elles ne montrent pas ce qui devait s'y trouver. D'autres éprouvent l'incapacité à faire face à
la réalité dans laquelle on se trouve. Pourtant chaque image, dans son apparition, ouvre au
regard. Il se produit quelque chose d'imprévisible, qui nous dépasse et qui devient essentiel.
D'une nécessité tout intérieure. Les images surgissent et s'évanouissent, se font écho, submergent
avec une économie d'effets et de narration.
— baleines (2005, 12 images, tirages numériques pigmentaires 33 x 44 cm chaque) : pleine mer,
ça tangue. Au signal, cap sur 12 heures. Trop tard. À force de se faire montrer du doigt, la mer
finit par nous mener en bateau.
— out of reach… (2006, 1 image, tirage numérique pigmentaire 90 x 120 cm) : un SMS s'affiche
sur l'écran d'un téléphone portable. Comment se toucher sans se toucher…
— dedans, dehors (2006, 1 image, tirage numérique pigmentaire 90 x 120 cm) : fenêtre avec vue.
La vitre-écran est le lieu d'un paradoxe : voir et ne pas voir.
— le ciel peut attendre (2006, vidéo sur plasma, couleur, son, 72' en boucle) : les sons attendent
une image. Surgissant de nulle part, des avions crèvent l'écran.
— magma (2006, 1 image, tirage numérique pigmentaire 90 x 120 cm) : l'immensité pétrifiée d'un
champ de lave sous la neige, où apparemment rien ne se passe. À perte de vue.
— neige (2006, 1 image, tirage numérique pigmentaire 90 x 120 cm) : un banc vide face à un
cratère. Nous sommes ici devant une question sans fond : au-delà des apparences, comment
combler le vide?
— toi (2006, 1 image, tirage numérique pigmentaire 90 x 120 cm) : une image toute noire. Faut-il
le voir pour y croire? Faut-il le croire pour y voir?
— seeland (2005, projection vidéo 16/9, couleur, son, 22') : une route ou un chemin qui mène nulle
part, à travers un paysage en permanente transformation, inépuisable, hors d'atteinte. Deçà, delà,
Elvis nous attend au tournant.
— une nuit (2006, projection vidéo 16/9, couleur, muet, 2'30” en boucle) : l'apparition d'un groupe
de figures éclairées, tournées vers une lumière hors-champ.
contact presse Anne Roumet : anne@martineaboucaya.comMartine Aboucaya 5 rue sainte anastase 75003 Paris France