© Gloria Friedman
Galerie rueVisconti 17-19, rue Visconti 75006 Paris France
Gloria Friedmann
Autoportrait, série N°1, 1979 constitue la première démarche artistique de Gloria Friedmann ; six mois plus tard elle décide de devenir artiste et exposera au Centre Pompidou en 1980. Ces photographies sont des autoportraits dans lesquels l’artiste, nue, se met en scène dans des lieux inoccupés et vides, et interagit avec des objets du quotidien. Chaque tirage en noir et blanc a été retravaillé à la peinture à l’huile : les objets, les corps, les murs ont été rehaussés, créant un univers hautement coloré.
« Une luminosité teintée d’ocre jaune, douce, égale et avec laquelle le bleu turquoise ou le rose vif d’autres rehauts contraste vivement. D’autres images ainsi retravaillées font évidemment songer à des clichés en couleur, quand la peau est rose, le sol jaune, le mur vert.* »
« Dans les images de Gloria Friedmann, non seulement les lieux sont sans qualité et dépourvus du moindre élément de confort, mais le cadrage et la lumière ne mettent qu’exceptionnellement en évidence la glorieuse nudité d’un corps qui se livre au regard.* »
Ce corps devient, en côtoyant des objets du quotidien — un seau en plastique, un ventilateur, des journaux, un téléviseur —, un élément de la composition photographique et se transforme en un terrain de jeu aux multiples possibles :
« Sur une image, Gloria, nue, de face, quoique partiellement cachée par des rideaux, tient dans sa main droite deux oeufs à hauteur de son sexe. Son bras et sa main gauche dissimulent son visage, posture habituelle de toute femme qui redoute, pour une raison ou une autre, qu’on la reconnaisse sur la photo. Femme, homme, modèle, photographe, vrai, faux, montré, caché : impossible d’arrêter le mouvement tourbillonnant qui emporte ces images.* »
À cette occasion, nous publions aux éditions Marval - rueVisconti, Gloria Friedmann, Autoportraits
Série n°1 & Selbst rassemblant l’ensemble des photographies de l’exposition et un texte de Philippe Dagen, Métamorphoses de Gloria F.
© Gloria Friedman
© Gloria Friedman
© Gloria Friedman
Bertrand Lavier
Les oeuvres présentées de Bertrand Lavier donnent une vue d'ensemble de son travail photographique, de 1975 à 2002.
Déclinée sur deux murs, Arcade du Palais des Doges - 1975 réunit deux photographies. Sur la première, l’artiste a photographié chaque arcade : mises bout à bout, il recompose la façade originale du palais vénitien. Sur la deuxième photographie, la huitième arcade est répétée 8 fois.
Dans Slide painting -1978, un tableau est comme « maquillé par sa propre image » : l'oeuvre se compose d’une peinture accrochée au mur sur laquelle est projetée son image photographiée.
Les Bandes amorces, qui débutent en 1990, regroupent des clichés initialement mis au rebus et récupérés par l’artiste pour leur qualité photographique.
La série Harcourt/Grévin, qui date de 2002, complète l’accrochage. Bertrand Lavier a demandé au studio Harcourt d’intervenir au musée Grévin pour exécuter des portraits en noir et blanc de quelques-uns des « mannequins-stars » en cire, afin de les rendre plus vrais que nature.
© Bertrand Lavier
© Bertrand Lavier