© Jimmy Nelson, Tolkhin, Ulaankhus, Bayan Oglii
Expositions du 7/11/2014 au 7/2/2015 Terminé
Young Gallery 75b Avenue Louise 1050 Bruxelles Belgique
Projet "Before They Pass"Young Gallery 75b Avenue Louise 1050 Bruxelles Belgique
De 2010 à 2014, Jimmy Nelson a voyagé à travers le monde pour en apprendre davantage sur certaines des cultures indigènes les plus fascinantes encore présentes sur la planète aujourd’hui. Les nombreux voyages qu’il a entrepris tout au long de sa vie lui ont fait prendre conscience que son appareil photo était l’outil idéal pour établir des contacts et lier des amitiés fortes et uniques, un outil qui lui permettait de créer un lien avec des communautés encore inconnues jusqu’à présent, dans certains des endroits les plus retirés du monde. Son objectif était de déterminer de quelle manière le reste du monde menace de changer irrémédiablement leur mode de vie. Mais il voulait surtout constituer un document photo ambitieux et esthétique qui résisterait à l’épreuve du temps.
Le titre du projet de Jimmy Nelson, Before They Pass Away (littéralement « Avant qu’ils ne disparaissent »), vise à susciter des discussions sur l’authenticité de ces cultures fragiles en voie de disparition. Jimmy Nelson n’est pas un scientifique diplômé mais plutôt un ethnologue autodidacte et un anthropologue visuel qui tente de trouver des réponses par le biais de la curiosité. Il veut raconter des histoires qui laissent de la place aux questions des destinataires. Avec ce projet, il souhaitait sensibiliser les gens à l’impressionnante variété de symboles empreints de culture et d’histoire de ces peuples. Des symboles qui sont le miroir de leurs rites, de leurs coutumes et de leurs traditions.
Les clichés de Jimmy Nelson ne révèlent que la partie visible de l’iceberg. Il n’a sciemment choisi que trente et une des tribus et cultures menacées, en fonction de leur situation géographique particulière et de leurs traditions extravagantes, mais surtout de leur beauté envoûtante. Son moteur n’était pas la compassion pour les pauvres ou les malades, mais la passion pour les corps peints : miroirs d’âmes pures, messages dans la chair, portés comme une seconde peau. Sa fascination pour l’harmonie de plus en plus ténue entre l’homme et la nature nous emmène dans des endroits que nous pensions disparus depuis longtemps. Son cri pour attirer notre attention est tellement puissant que nous ne pouvons faire sans réagir.
Il se demande si l’homme coupera le cordon ombilical fragile qui le relie à son passé primitif extraordinaire, au risque de perdre son but culturel.
Ou ferons-nous un autre choix ?
Il nourrit l’espoir que nous nous rassemblions tous autour du feu numérique de l’humanité et que nous continuions à raconter des histoires pour les générations futures. Des histoires sur ce que cela représente d’être en vie sur une planète qui a survécu au XXIe siècle.
La grande anthropologue sociale Margaret Mead a dit un jour qu’étant née dans un monde polychrome de diversité culturelle, elle craignait que nos petits-enfants grandissent dans un monde monochrome sans avoir jamais rien connu d’autre.
© Jimmy Nelson, Dele & Lale, Karo Boys, Omo Valley, July 2011