Expositions du 14/10/2014 au 22/2/2015 Terminé
Stadshallen Bruges Belfort Markt 7, Bruges 18000 Brugge Belgique
100 ans après l'entrée des troupes allemandes à Bruges, la ville belge commémore la Grande Guerre à travers trois expositions ouvertes au public au « Stadshallen » dès le mardi 14 octobre et ce jusqu'au 22 février 2015. Le conflit mondial est présenté et commenté sous un angle historique et artistique, tant dans son contexte brugeois qu'international.Stadshallen Bruges Belfort Markt 7, Bruges 18000 Brugge Belgique
Au rez-de-chaussée du « Stadshallen », Sophie De Schaepdrijver raconte l'histoire peu connue d'une ville occupée qui était aussi une base d'opérations pour la guerre maritime. Du fait de cette position portuaire cruciale comme port d'attache pour les sous-marins, Bruges dut alors notamment subir de nombreux bombardements aériens. Outre la représentation de la vie quotidienne à Bruges marquée par l'instauration d'un régime strictement militaire qui limitait allers et venues des habitants au strict minimum, cette experte de la Première guerre Mondiale ouvre des perspectives sur la dimension mondiale de ce conflit. Le 1er étage présente quant à lui deux expositions de photographies. Carl de Keyzer, photographe de l'agence MAGNUM pose un regard contemporain sur des photos datant de la Grande Guerre. En compagnie de David Van Reybrouck, il a sélectionné des matériaux photographiques historiques de collections internationales. Il a ainsi traité quelques 200 images et en a fait de grandes et impressionnante épreuves. Carl de Keyzer présente ses propres œuvres à côté de celles de neuf collègues de l'agence MAGNUM. Ils habitent tous dans un pays où la Grande Guerre a joué un rôle important. Chacun d'eux propose une réflexion personnelle, nourrie de ses origines sur le thème de la guerre. L'écrivain David Van Reybrouck médite quant à lui sur le terrain dans le Westhoek où il est allé s'installer pendant cinq mois. Cette région transfrontalière belgo-française dans la province de Flandre-Occidentale se caractérise par l'un des plus haut taux de suicide de jeunes en Europe. Alors que les commémorations portent sur le souvenir des jeunes hommes et femmes tombées sous les feux de 14-18, David Van Reybrouck a interrogé les familles des disparus suicidés, des psychothérapeutes, des travailleurs sociaux et un prêtre. Ainsi récoltés : de nombreux témoignages et lettres d'adieux qui forment un cycle poétique devenu chemin de croix parcourant les stations d'un chagrin invisible.