
© Philippe Ramette, Contemplation irrationnelle, tirage couleur à développement chromogène, 2005, 150 x 125 cm, ADAGP / MEP © ADAGP?2014
Conférences du 14/10/2014 au 8/12/2014 Terminé
Bibliothèque historique de la Ville de Paris 10, rue de Clichy 75009 Paris France
Dans le cadre de l’exposition Paris, Champ & Hors-champ Photographies et vidéos contemporaines, qui est actuellement présentée à la Galerie des Bibliothèques (22 rue Malher 75004 Paris), trois tables rondes vous sont proposées à la Bibliothèque historique de la Ville de ParisBibliothèque historique de la Ville de Paris 10, rue de Clichy 75009 Paris France
24 rue Pavée
75004 Paris
Mardi 14 octobre 2014 – 19 h
Traces d’un Paris inconnu / Un autre regard sur Paris
Rencontre avec Catherine E. Clark, Ruth Fiori et Jean-Christophe Ballot, modérée par Emmanuel Laurentin
Les traces du passé urbain sont souvent invisibles, effacées ou détruites. Porteuses d’histoire et de mémoire, elles continuent de vivre au travers du regard des photographes. Au cours des trente dernières années, comment ont-ils rendu compte de ce Paris qui n’existe plus ? Leur approche a-t-elle changé, portée par l’évolution des techniques et l’invention de pratiques nouvelles ?
Catherine E. Clark, Assistant professor of French Studies au département des Langues et Littératures étrangères du Massachussets Institute of Technology. Spécialiste de l’histoire sociale et matérielle des usages de la photographie comme documents historiques. Elle a récemment publié « C’était Paris en 1970 » Histoire visuelle, photographie amateur et urbanisme dans la revue Etudes photographiques.
Ruth Fiori, historienne du patrimoine. Spécialiste de l’histoire du bâti parisien. Elle a publié Paris déplacé. Architecture, fontaines, statues, décors, du XVIIIe siècle à nos jours(Parigramme, 2011), L’invention du Vieux Paris. Naissance d’une conscience patrimoniale dans la capitale (Mardaga, 2012) et Paris vestiges. Tours, frontons, portails… la mémoire des pierres (Parigramme, 2014).
Jean-Christophe Ballot, photographe et réalisateur de films documentaires. Ses images interrogent la mémoire et portent sur l’histoire des lieux et leurs transformations. Il a publié entre autres La vie secrète du Louvre (La Renaissance du Livre, 2006) et Le Palais Royal (éd. du Patrimoine, coll. Itinéraire, 2005)
Emmanuel Laurentin, journaliste à France-Culture. Il anime La Fabrique de l’histoire du lundi au vendredi à 9h05. Il est l’auteur de A quoi sert l’histoire aujourd’hui (éd. Bayard/France-Culture, 2010)
Jeudi 20 novembre 2014 – 19 h
La photographie à Paris : héritages de l’humanisme
Rencontre avec Sabine Weiss, Daniel Lebée et Florence Levillain, modérée par Françoise Denoyelle
Pour les photographes humanistes, l’environnement et le sujet photographié sont d’égale importance. Comment ces thèmes de prédilection, teintés de réalisme poétique, se sont-ils transmis aux photographes d’aujourd’hui ? Quel est leur héritage ?
Sabine Weiss, photographe. Membre de l’agence Rapho depuis 1952, elle pratique la photographie de presse et de reportage tout en conservant une activité plus personnelle. Elle fait partie des fondateurs du mouvement humaniste. Elle a notamment publié Soixante ans de photographie, avec un texte de Jean Vautrin (La Martinière, 2003)
Daniel Lebée, photographe. Dans le sillage des grands photographes humanistes, il porte son regard sur la vie dans son quotidien, les émotions et les gens. Son travail s’équilibre ainsi entre poésie et observation sociale. Il a publié entre autres La Ruche (avec Pierre Le Coz, éd. Nicolas Chaudun, 2007).
Florence Levillain, photographe. Elle explore des univers du quotidien, en allant du monde de l’entreprise aux villes de banlieue, comme en témoigne sa série Planète Mars au bout de votre rue (2001).
Françoise Denoyelle, professeur des Universités. Elle anime le séminaire Photographie et histoire à l’Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière. Elle est l’auteur du Siècle de Willy Ronis (Terre Bleue, 2012) et a participé à l’ouvrage La photographie humaniste 1945-1968 Autour d’Izis, Boubat, Brassaï, Ronis… (Bibliothèque nationale de France, 2006).
Lundi 8 décembre 2014 – 19 h
Paris et les photographes contemporains
Rencontre avec Stéphane Couturier, Jean-Manuel Simoes et Raphaële Bertho, modérée par Michel Poivert
Alors que Paris a toujours été un espace privilégié d’investigation pour les photographes, la révolution numérique leur ouvre de nouveaux champs exploratoires sur le plan technique et artistique, mais aussi par la confrontation avec les multiples transformations urbaines et sociales de ces trente dernières années. Quelles sont les approches nouvelles proposées par les photographes d’aujourd’hui ?
Stéphane Couturier, photographe. Après s’être consacré à la photographie d’architecture, il s’est tourné vers une approche plasticienne de l’espace urbain. Il donne à voir une ville organique et foisonnante au travers de grands formats en couleurs, comme dans sa série Urban archeology (1995-2010).
Jean-Manuel Simoes, photographe. A côté d’une carrière de photoreporter, il s’investit dans des projets plus personnels et photographie les gens au plus près. Son reportage sur les cités de banlieue, Chiens de la casse, a été publié en 2013 (éd. Husson).
Raphaële Bertho, maître de conférences et chercheuse associée à l’EHESS via le Lhivic (Laboratoire d’histoire visuelle contemporaine). Elle a publié La mission photographique de la DATAR : un laboratoire du paysage contemporain (La Documentation française, 2013)
Michel Poivert, professeur des Universités. Historien d’art, critique, éditeur et commissaire d’exposition, il s’interroge sur les rapports de l’image et de la modernité. Il a longtemps dirigé la Société française de photographie et a publié en 2010 La photographie contemporaine chez Flammarion.