Christopher Thomas, Piazetta San Marco, 2010, © Christopher Thomas
Expositions du 31/10/2014 au 22/11/2014 Terminé
Galerie Photo 12 14 rue des Jardins Saint Paul 75004 Paris France
Goethe écrivait au début du XIXème siècle que tout avait été déjà dit sur Venise. Aujourd’hui, on pourrait penser que tout a déjà été vu, peint, photographié, filmé. Et pourtant le photographe allemand Christopher Thomas a su porter un nouveau regard sur cette ville qui échappe à la réalité.Galerie Photo 12 14 rue des Jardins Saint Paul 75004 Paris France
Christopher Thomas ne souhaite pas montrer les Vénitiens, ni célébrer les couleurs des façades. Il a travaillé à la chambre (Linhof Technika) sur des pellicules Polaroid 55, en noir-et-blanc. Il a réalisé ses prises de vue la nuit, ou très tôt le matin, quand les choses et les lieux s’estompent dans le lointain. Il ne se réfère pourtant pas aux visions romantiques du XIXème siècle, qui représentaient la ville noyée dans les pâles lueurs
de la lune.
Face à une ville si diverse, il s’est isolé de la réalité immédiate pour créer une nouvelle vision. Ses photographies sont des émanations d’un mysticisme urbain contemporain, avec des squares qui luisent dans la brume, des bâtiments aux lignes dures, et partout le
silence et la solitude.
« L’intuition géniale de Christopher Thomas est de ne pas avoir pensé un seul instant qu’il pourrait faire une synthèse de Venise. Il rejette toute vision globale. Il rejette l’idée que la substance de Venise peut être encapsulée dans un détail. Il respecte absolument l’essence de Venise. Marchant seul dans la nuit ou dans le brouillard, il a rencontré ici ou là des fragments de réalité. Il pointe son appareil sur des objets – le Palais des Doges, un arbre, un poteau. Nous savons qu’autour d’eux, sous le ciel, reflétée dans l’eau, se trouve Venise » (Antonio Foscari).
Commissariat : Ira Stehmann
A l'occasion de cette exposition, un catalogue paraîtra aux éditions Prestel
Christopher Thomas, Canal Grande, 2010, © Christopher Thomas