Martial Verdier, Centrale thermique de Martigue-Ponteau , Anse des Laurons, route de Ponteau, Calotype assisté © Martial Verdier
Expositions du 4/11/2014 au 29/11/2014 Terminé
Villa des Arts 15, rue Hégésippe Moreau 75008 Paris France
« Le cri s’y est formé à Lavera » est un cri d’effroi et d’alerte, comme un jeu de mots déplacé, en regard du célèbre livre de Carlo Levi « Le Christ s’est arrêté à Eboli », au-delà de Lavera, au-delà de la raison. A travers cette série de calotypes anciens au temps de pose vertigineux, Martial Verdier déambule le long de ce mince couloir déserté qui longe la mer, interdit aux oubliés d’aujourd’hui : la Méditerranée des sites industriels du bassin de Lavera – Port de Bouc.Villa des Arts 15, rue Hégésippe Moreau 75008 Paris France
Le cri étrange de Martial Verdier ne s’entend pas. Il résonne bruyamment en nous, brouhaha insupportable qui emplit l’espace-temps et percute notre mémoire visuelle. Une texture à l’ancienne, une réalité d’aujourd’hui, une peur de l’oubli, une forme finale désaxée. Une réalité photographique méconnaissable. Nous ne savons plus où nous sommes, ni ce que nous voyons. La photographie brouillée, tramée, des sites industriels révèle la face cachée de la belle Méditerranée. Ce sont des images à vivre de l’intérieur, comme un dépassement de l’histoire, un court-circuit de l’ancien, un phénomène plastique et émotionnel résolument contemporain.
Xavier Lucchesi
Commissariat : Xavier Lucchesi
Exposition en partenariat avec RIVP, la Mairie de Paris, la Mairie du 18ème, TK-21 et l'Association de La Ville A des Arts
Martial Verdier,
Arcelor Mittal Mediterranée, Flanc sud, Calotype assisté
© Martial Verdier