Analogia I © Pierre-Elie de Pibrac / Agence VU'
Expositions du 10/10/2014 au 23/11/2014 Terminé
Galerie Clémentine de la Féronnière 51, rue saint-Louis-en-l'île (2nde cour) 75004 Paris France
Né à Paris en 1983, Pierre-Elie de Pibrac commence à travailler sur le médium photographique en 2005, avec une série de paysages urbains sur New York. Ses premiers documents photographiques remporteront de nombreux concours, lui permettant de pousser plus loin son travail et d’exposer notamment aux Transphotographiques de Lille (2007), au musée de l’Elysée à Lausanne (2006) et au Grand Palais (2013). Ses deux derniers projets (American Showcase, 2010 et Real Life Super Heroes, 2012) ont été publiés et exposés en France et à l’étranger.Galerie Clémentine de la Féronnière 51, rue saint-Louis-en-l'île (2nde cour) 75004 Paris France
Pierre-Elie entretient un rapport très complet à la photographie : de tradition argentique (influencé notamment par le travail de son grand-père Paul de Cordon), il choisit avec soin ses appareils photographiques et adapte sa distance au sujet. Chacun de ses projets revêt un genre particulier – le reportage-document, l’abstraction picturale, la mise en scène plasticienne – poussé à l’extrême dans le choix de l’appareil, du cadrage, de l’éclairage, de la composition, du support d’impression jusqu’à la scénographie. Chaque série, dans sa parfaite cohérence, se met au service de ses émotions, les retranscrivant avec justesse et précision.
In situ (du latin, qui signifie littéralement « sur place ») évoque l’immersion du photographe au sein du corps de ballet de l’Opéra de Paris, pendant la saison 2013-2014. Jour après jour, l’artiste partage la vie et l’intimité des danseurs et des différents acteurs de ce lieu mythique.
Y naissent trois séries de photographies qui se font écho. In situ l : confidences, regroupe des images noir et blanc en un témoignage unique des émotions captées depuis les coulisses. Utilisant un appareil télémétrique, ayant la qualité de n’émettre aucun bruit à la prise de vue, le photographe se sert d’un objectif fixe de 23 mm l’obligeant à être très proche des danseurs. En résulte ainsi une photographie brute, franche, sans filtre.
Envahi par l’énergie qui se dégage des corps des danseurs sur scène, le photographe parvient à transmettre cette force dans la série In situ II : catharsis, en modifiant son appareil et un objectif des années 1950. Ainsi, à travers la lumière dégagée des mouvements, se recréent des formes, plus ou moins abstraites, en couleur, d’une puissance extrême : un cri de douleur, un cygne qui prend son envol... chaque photographie est le dessin de l’empreinte d’un danseur.
Enfin dans la dernière série In situ III : analogia, ce sont les murs du palais Garnier qui prennent toute leur puissance. Le photographe utilise une chambre photographique trafiquée pour illustrer la grandeur et la force de ces lieux. Il remet en scène dans une série de 14 tableaux les danseurs au cœur de cette architecture qui influence leur vie, depuis l’école de danse, aux adieux des étoiles.
L’ensemble In situ compose avec un sujet mythique, n’ayant jamais été exploré de cette manière : l’intimité entretenue avec le sujet et son environnement, la prise de conscience des forces présentes et l’influence des murs du palais Garnier sur ses danseurs. Enfin, l’originalité technique à laquelle le photographe recourt constamment, nous mène face à une œuvre inédite.
Analogia III © Pierre-Elie de Pibrac / Agence VU'
Confidences I © Pierre-Elie de Pibrac / Agence VU'
Confidences II © Pierre-Elie de Pibrac / Agence VU'