
Expositions du 25/10/2014 au 14/11/2014 Terminé
Mamia Bretesche Gallery 77 rue Notre Dame de Nazareth 75003 Paris France
Le travail d’annabel aoun blanco donne à voir le rapport critique qu’entretient la représentation des visages, des corps, avec les identités qui les habitent. tout processus de création plastique appliqué à la personne humaine tend vers une forme de séduction générant des « apparences », lesquelles voilent, sinon se substituent à la réalité intrinsèque des êtres qu’elles représentent. elle explore l’apparence de la figure humaine en la soumettant à différentes contraintes qui déforment ou fragmentent son intégrité tout en révélant certains aspects troublants de sa représentation. les procédures mises en place prolongent le temps de lecture nécessaire au décodage de l’image afin de permettre une double découverte progressive : d’abord celle du corps, puis celle du dispositif qui l’enserre ou le déforme. l’image ne révèle pleinement son sens et sa spécificité qu’une fois le « procédé d’illusion » est identifié. parfois la surface lisse du support photographique se combine à la surface de divers fluides gelés par la vitesse de déclenchement. l’élément liquide agit alors, soit par transparence, tel un agent de distorsion placé entre la surface et le sujet, soit comme un fond d’exposition devant lequel serait « posé » le sujet, redoublant ainsi le rendu uni et lustré de la surface photographique. qu’ils soient visibles par transparence, émergés ou immergés dans une profondeur opaque, certains de ces corps pourtant bien vivants, proposent une autre lecture de notre réalité physique.Mamia Bretesche Gallery 77 rue Notre Dame de Nazareth 75003 Paris France
dans le cadre du mois de la photo off paris, galerie mamia bretesche
dans cette exposition, les sujets sont prisonniers d’une surface qui semble se confondre avec les murs de la galerie. l’engloutissement liquide se le dispute à la résilience physique, le figé au dynamique, le mortifère à la grâce. la dynamique ne se situe plus dans la détente musculaire et la plastique des courbes, mais la fragilité du détail dans son mariage avec l’élément liquide. nous sommes dans un entre deux, telles des algues à l’étale, entre flot et jusant, avant qu’elles ne se révèlent dans leur totalité, ou au contraire disparaissent.
annabel aoun blanco est née à paris, d’origine libano-vénézuélienne, elle vit et travaille à paris.