© Stanislas Guigui
Expositions du 23/9/2014 au 30/11/2014 Terminé
Galerie Suzanne Tarasieve Paris 7 rue Pastourelle 75003 Paris France
La galerie Suzanne Tarasieve est heureuse de présenter la première exposition de Stanislas Guigui avec la série de photographies noir et blanc 'Cabaret New Burlesque'.
Stanislas Guigui a suivi la troupe lors d'une de ses tournée et a su se lier suffisamment aux danseuses pour les photographier dans leur intimité, les loges, les chambres d'hôtel, dans ces moments où alternent l'excitation, la joie puis le calme et la fatigue. Ces prises de vues ont été réalisées après le film 'Tournée' de Mathieu Amalric qui a rendu la troupe célèbre.Galerie Suzanne Tarasieve Paris 7 rue Pastourelle 75003 Paris France
© Stanislas Guigui
© Stanislas Guigui
« Réincarnation des vamps de cinéma, punks déjantés, divas de saloon... J’ai été très inspiré par le Cabaret New Burlesque dans ce qu’il représente à la fois dans son esthétique et dans son idéologie : une révolte glamour et sexy contre les stéréotypes établis par nos sociétés. Dans un monde envahi par le culte de l’égo qui tend souvent à la médiocrité, mon intention était de montrer la beauté, la générosité, le professionnalisme et l’humilité de ces artistes hors du commun, qui transgressent tous les codes sans jamais tomber dans le grotesque ou la vulgarité. Coulisses, loges, scène... L’esthétique pin-up, à la fois retro et classique, associée à un certain côté rock'n roll et provocateur font partie de l’univers qui m’attire. Avec le Cabaret New Burlesque, j’ai eu l’impression de suivre un groupe de rock en tournée. Avec des strings à paillettes et des gros seins en plus... A moitié princesse et à moitié chattes de gouttières, les filles de la troupe sont un mélange de rage et de grâce, et je me suis retrouvé plongé en pleine mythologie hollywoodienne. C’était un peu comme si le cinéma de Fellini et de Tarantino se télescopait avec les dessins animés de Tex Avery, sans jamais essayer de les imiter, le tout dans une orgie musicale qui va du groove au punk. Ce qui m’a réconcilié aussi avec l’Amérique. Car le Cabaret New Burlesque représente aussi tout ce qui m’a toujours plu dans ce pays: l’anticonformisme, la révolte, une insolente joie de vivre et un talent inné pour le spectacle. »
Stanislas Guigui
© Stanislas Guigui
Stanislas Guigui est un photographe français né à Paris en 1969. Inscrivant son travail entre art contemporain et photojournalisme, il est fasciné par les univers marginaux, alternatifs, clandestins, et obsédé par l'expression de la colère et de la révolte. Il explore les mondes qui résultent des mécanismes de l'exclusion et interroge par là notre capacité à l’indignation face aux injustices. En 1996, il part vivre en Colombie. Conséquence de la guerre civile, des milliers de sans-abris hantent les rues de Bogota, en particulier le quartier de El Cartucho, la plus grande cour des miracles d’Amérique du Sud. En 2003, ayant réussit à être accepté des habitants du quartier, il les photographiera pendant 3 ans, montrant les conditions de vie misérables, les fumeries de crack et les combats au couteau. Son travail sera récompensé à PhotoEspana en 2006 et à l’Unicef en 2008. Anticonformistes et engagées, les photographies de Stanislas Guigui révèlent des personnages baroques et Felliniens : les stripteaseuses du Cabaret New Burlesque, l'homme le plus grand du monde, les nains, les freaks... Marquées par l’œuvre de Victor Hugo qui sublime la misère, ces photographies sont un hommage à la bohème et aux bohémiens. Aujourd’hui installé à Marseille, Stanislas Guigui documente les quartiers sensibles de la ville et entame en parallèle une nouvelle série de photographies aux Etats-Unis.