
Espace Picoulet 59 rue Fontaine au Roi 75011 Paris France
Le collectif des Six : Magda Bolckova, Patrick Bonne, Alice Céligny, Catherine Merchadier, Patrizia Galdieri, Laurent Miara.
Ancien élèves de lhttp://www.ecoleduregard.com/">’Ecole
Le collectif de photographes des Six, invite à découvrir ses derniers travaux exposés au Picoulet (Paris 11e), à partir du 30 avril 2014 à 18h30 jusqu’au 30 juin 2014.
Né de plusieurs rencontres à l'Ecole du regard et de l'envie de partager leurs travaux et leurs émotions, le collectif des SIX présente « ITINERAIRES », travail de six personnalités différentes. Ce collectif est composé d’anciens étudiants de cette école : Magda Bolckova, Patrick Bonne, Alice Céligny, Catherine Merchadier, Patrizia Galdieri, Laurent Miara, réunis le temps d'une exposition. Ils partagent la même passion la photographie. Chacun a travaillé autour des thèmes du corps, de l'autre, ou encore du « pays intérieur ».
A leur façon, ils ont exprimé leur ressenti du sujet qu'ils avaient choisi. De fil en aiguille, le corps a rejoint l'autre et le moi, et nous a fait passer dans le « pays intérieur ».
Magda Bolcková
Née en République Tchèque, elle vit actuellement en France et travaille en tant que gestionnaire.
Elle a attrapé le virus de la photographie en 2009 avec l’achat de son premier reflex numérique. Elle pratique le moyen format argentique depuis 2011.
Les deux séries qu’elle présente ont été réalisées pendant ses stages à l'Ecole de regard à Paris. La première sur le thème de « corps » raconte l'histoire de son couple à la plage. il s'agit de photos noir et blanc.
Dans la deuxième série elle nous décrit le « Pays Intérieur » à travers des photos couleurs qui représentent ses souvenirs et impressions des paysages du sud de la France qu’elle a fréquenté pendant un certain temps, avant de s’y installer.
Patrick Bonne
Né à Bordeaux en 1959, vite et travaille à Paris. Il se consacre à la photographie depuis quelques années et se perfectionne à l’Ecole du Regard avec Savine Dosda, et participe à l’Ecole Municipale des Beaux-arts de Saint Ouen à l’atelier de photographie avec Maxime Touratier. Il s’investit dans des associations humanitaires, demandeur d’asile et réalise des reportages sur divers manifestations : roms, mariage pour tous...
L'intimité du corps blessé
Son dernier travail met en avant le corps dans la société : l’intimité du corps blessé. Dans une société où le corps est mis en avant, la beauté de la femme et de l'homme dans la mode est une beauté « parfaite » et lisse, je souhaite montrer les défauts d’une chair non lisse, non retouchée et retrouver une nouvelle forme d’intimité, avec le corps blessé par les événements de la vie. Ce corps s’oppose à la représentation publique de la femme et de l’homme, dans la mode comme objet de désir.
L’idée au départ était de montrer la chair dans ses moindres détails et de l’y trouver à l’état brut. Et finalement, lors des prises de vue, et face aux corps réels qui posaient pour moi, j’ai changé ma manière de les photographier : moins comme des écorchés et plus comme une source d’inspiration. Certes, le corps est resté découpé par le cadre, mais l’intime a été privilégié. L’acte de découpe a été une façon, pour moi, de m’introduire à l’intérieur du corps en douceur et d’approcher cet espace de l’intime, qu’on atteint jamais.
Ainsi j’ai cadré serré, ce qui m’a permis d’avoir accès à l’intimité de la personne, au plus près des détails de son corps. La lumière est naturelle, le corps est photographié à l'ombre, sans flash, ni artifices, dans un clair-obscur qui efface le contexte. Je souhaitais travailler sur la chair, sans que l’on puisse savoir s’il s’agit d’un homme ou d’une femme, d’une personne jeune ou non, d’un corps nu ou habillé : tous les éléments reconnaissables (sexes, visages, etc.) sont hors-champ.
Les photographes comme Mark COHEN, son cadrage serré, John COPLAN sa nudité brute, et l’esthétisme d’Arno MINKKINEN m’inspirent ainsi que les peintres. Courbet dans son réalisme, et plus près de nous Lucian Freud qui s’approche au plus près de la déformation de la chair, marbrée, violacée et des blessures corporelles de la vie. Mais mes images expriment de la délicatesse, et du respect envers ce corps blessé. Si le corps de la publicité est un objet de désir direct, le corps blessé de mes images baigne dans une forme de sensualité tendre.
http://www.ecoleduregard.com/">’Ecole
© Patrick Bonne
Alice Céligny
35 ans, chef de projet dans un bureau d'études logiciels.
J'ai commencé la photographie très jeune. De mon premier Asaflex à disque à mon réflex numérique, mon regard a été influencé par mes différentes activités artistiques et sportives.
En 2009, je participe à un premier stage à l'école du regard « voir en noir et blanc ». Au fil de mes ballades, j'ai exercé mon regard et appliqué les techniques apprises. En 2010, un deuxième stage m'a permis de faire le point sur la technique : exposition, ombres et lumières, photos de nuit et portraits.
Réaliser une série de photographies en rapport avec un thème précis a demandé beaucoup de prises de vue et de réflexion pour pouvoir dégager un ensemble cohérent répondant au thème choisi.
Mon dernier travail sur l'autre présente des rencontres. La série s'intitule « entre l'autre et moi », elle fait écho à une série précédente sur le pays intérieur.
« Il est des rencontres qui vous bouleversent.
Les gens entrent dans votre vie, vous accompagnent un bout de chemin et parfois en ressortent comme ils y sont venus. De ses rencontres naissent des expériences, chacun influence l'autre, on prend, on donne, on partage.
Les amitiés ou les amours se créent, se lient et se délient... »
http://www.ecoleduregard.com/">’Ecole
Patricia Galdieri
Patrizia Galdieri photographie depuis l’âge de 17 ans, mais ce n’est qu’à partir de 2009 qu’elle commence à faire des expositions.
De formation architecte, c’est autour de cette thématique qu’elle concentre son travail. Actuellement sa recherche photographique vise à se détacher de plus en plus de l’”objet” architectural pour aller vers une image plus abstraite et à se concentrer sur la lumière, élément essentiel de l’architecture et de la photographie.
« Géométries de la lumière » est le titre personnel d’une série de photographies née d’une thématique imposée, « Le Pays Intérieur », lors d’une formation à L’école du regard de la photographe Savine Dosda.
La série rassemble des images de détails d’architectures, anciennes ou contemporaines, espaces découverts par hasard lors d’une promenade ou lieux aimés périodiquement revisités.
L’écrivain Italo Calvino disait qu’il « faut qu’un lieu devienne un paysage intérieur pour que l’imagination puisse commencer à habiter ce lieu, à en faire son théâtre ».
Les images sont sombres et contrastées, pour renforcer l’idée d’un espace fermé, lieu protégé ou prison. La lumière, ponctuelle ou diffusée, suit la géométrie des structures ; née d’un choix précis du projet, elle est un élément contrôlé, mais c’est elle qui modifie la perception d’un espace et qui en définit le contenu émotionnel.
Surprise ou longuement attendue, la lumière est le lien qui met en résonance deux images, une gravée depuis toujours en nous et l’autre, réelle et éphémère, qui la fait vivre.
http://www.ecoleduregard.com/">’Ecole
© Patricia Galdieri
Marie-Catherine Merchadier
Elle est née à Tunis. Elle est juriste. Après quelques années d’artisanat - poterie et peinture sur soie – puis de commerce sur le marché du Livre Ancien, elle commence à travailler dans le domaine de la santé où elle exerce encore actuellement.
Amoureuse de la photographie depuis toujours elle est rentrée dans le sujet en rencontrant L’Ecole du Regard et la photographe Savine Dosda.
Son dernier travail, réalisé pour illustrer le thème « L’Autre et Moi » est une série de photographies couleur, sur le quartier chinois du XIIIème arrondissement de Paris.
La rencontre avec l’autre est son thème favori, dans la vie comme en photographie. C’est aussi le plus difficile.
Et cela l’a été, dans ce quartier qu’elle connaît et où elle se sent encore étrangère. Elle a pensé que revêtir le masque de lion chinois, semblable à celui des défilés du Nouvel An chinois ferait LE lien, la rapprocherait de l’Autre.
Mais il n’en a rien été, l’Autre est resté autre, et elle, se revêtant de l’Autre, s’en est éloigné. Curieusement c’est elle qu’elle a rencontrée.
Sa quête continue.
Elle vit à Paris dans le 13° arrondissement
http://www.ecoleduregard.com/">’Ecole
Laurent Miara
Paysages, pays intérieur,
Objets de représentation, revenir à la contemplation.
Pays sans intérieur traversé de lignes et de fuites. Ne pas être auteur de cette introspection.
L’intérieur et l’extérieur se confondent.
Les lieux inventés, reflétés, écrasés, survolés mènent au dehors du monde.
Au dehors, il y a cette distance qui sépare du réel.
Reprendre un peu de hauteur.
Condamné à voler des fragments sensibles et ne rien rendre intelligible.
Cette série de quatre images dont deux sont exposées au Picoulet a été réalisée en 2013 dans le cadre d’un stage photographique de l’Ecole du Regard sur le thème du pays intérieur.
http://www.ecoleduregard.com/">’Ecole