© Julio Bittencourt
Les Champs Libres 10 cours des Alliés 35000 Rennes France
Carré d'Art Chartres-de-Bretagne Centre Culturel Pôle Sud 1 rue de la Conterie 35131 Chartres-de-Bretagne France
Galerie LTM 9 rue Poullain Duparc 35000 Rennes France
À Rio, une plage pas comme les autres - Julio Bittencourt
Jeudi 27 février - 20h30 - Les Champs libres, cours de alliées 35000 Rennes
entrée libre
Chaque année, Travelling, le festival de cinéma de Rennes Métropole met en avant la photographie de la ville et du pays invités et propose un photorama et des expositions d’artistes brésiliens ou internationaux.
Cette année, Rio sera à l’honneur du 26 février au 4 mars avec deux propositions. Celle du Photographe brésilien Julio Bittencourt et sa série «Ramos» qui sera déclinée en Photorama à Rennes aux Champs Libres et celle de Vincent Catala exposée au Carré d’art de Chartres de Bretagne. Marc Loyon quant à lui a séjourné dans la petite station balnéaire de Barra Da Lagoa au sud du Brésil, 18 photographies seront présentées à la galerie LTM à Rennes.
© Julio Bittencourt
La fille d’Ipanema de la célèbre chanson ne vient pas sur la plage de Ramos.
Celles qui s’y rendent possèdent d’autres standards de beauté : des corps généreux et des courbes succulentes fièrement affichées.
Julio Bittencourt, l’une des figures montante de la nouvelle photographie brésilienne, les a photographiées.
A Rio de Janeiro, la plage n’est pas une réalité à portée des plus pauvres qui habitent les quartiers populaires du nord de cette ville tentaculaire de plus de six millions d’habitants. En 2001, le gouvernement de l’État de Rio de Janeiro, construit un lac artificiel d’eau salée, autrement dit une immense base de loisirs, le Piscinao de Ramos, situé aux alentours de favelas dans la zone nord de Rio, afin de permettre aux plus démunis de goûter aux joies de la baignade. Inaugurée par le gouvernement de l’état de Rio de Janeiro et Petrobras (compagnie pétrolière nationale brésilienne), la « piscine de Ramos », telle qu’on la nomme à Rio, est en fait un lac artificiel d’eau salée situé dans un parc public, au milieu de quinze favelas gérées par des gangs rivaux du trafic de drogue. Ouvert toute l’année, et de jour comme de nuit pendant l’été, Ramos est bondée, bruyante, polluée, peuplée d’excentriques, cool, kitsch, colorée, pleine de joie de vivre et de cachaça...
A 33 ans, Julio Bittencourt se sert de la photo comme «un mégaphone pour donner la parole aux sans-voix». Ses photos ouvrent un regard nouveau sur son pays loin des images clichées sur le Brésil.
En 2008, il publie son premier livre «In a window of Prestes Maia 911 building» qui est le résultat de trois ans de travail représentant les habitants des squats des immeubles de Sao Paulo En 2009, il entreprend un travail sur un autre lieu populaire mais cette fois de RIO: la plage de Ramos où s’affiche trois spécificités de la société brésilienne : la plage, le corps et le laisser vivre. «J’ai toujours eu cesse de réaliser un travail sur la plage au Brésil, ce lieu m’a toujours intrigué »... dit-il. J’ai choisi de prendre mes photos au moment où la lumière est la plus forte, entre 10 heures et 15 heures pour que les images reflètent la chaleur qu’il fait là-bas»
Autodidacte, ce jeune photographe brésilien a rencontré la photographie un peu par hasard en devenant assistant photographe pour le journal «Valor Economico». Depuis, il travaille en indépendant pour la presse magazine et quotidienne internationale et pour la publicité. Ses travaux sont exposés en galeries et dans les musées à travers le monde. Il a exposé une partie de son travail à la 2e Biennale des images du monde de Photoquai à Paris et a reçu le prix de la Fondation Conrado Wessel 2008 et le prix Leica Oskar Barnack 2008 aux Rencontres d’Arles.
© Julio Bittencourt
Projeter la photographie à défaut de pouvoir l’exposer, c’est le projet imaginé par Clair Obscur en association avec Les Champs Libres et le Créa de l’Université Rennes 2 depuis 6 ans. Le Photorama est une création audiovisuelle entre le diaporama et le film court. Ramos, une plage pas comme les autres est la neuvième production de la collection Photorama, réalisée dans le cadre de Travelling Rio, festival de cinéma de Rennes Métropole (26 février-4 mars 2014). La projection aura lieu Le Jeudi 27 février à 20h30 Les Champs Libres, salle de conférence Hubert Curien, Cours de alliés à Rennes, Entrée libre, réservation conseillée au 02 23 40 66 00. La projection sera suivie d’une rencontre avec Julio Bittencourt et Dimitri Beck, rédacteur en chef de la revue Polka. L’occasion de traverser la photographie brésilienne d’aujourd’hui.
Rio, corps de la ville
Au cœur du territoire surcodé qu’est Rio de Janeiro, entre ses brumes humides et son soleil de plomb, son étirement infini et ses cloisonnements sans nombre, il y a une sensualité charnelle qui place l’individu au centre de tout. Mais les évolutions récentes de la ville semblent aujourd’hui y étirer l’espace au delà de la dimension de l’homme. Sous l’effet d’un basculement en temps réel, propice à l’égarement et à la désorientation, la cartographie mentale de Rio se brouille et transgresse sa territorialité pour poser une question d’ordre universelle : celle de notre rapport au monde.
Construit autour de la figure de l’entre-deux, ce travail en cours interroge cette tension transitoire et ses représentations subjectives : l’attente, le vide, le flottement. De cette recherche résultent des images ambiguës, suspendues entre l’évanouissement et la résurgence d’un ordre.
Exposition du 20 février au 29 mars 2014 Galerie Le Carré d’Art - Centre Culturel Pôle Sud Mardi–vendredi : 14h-18h30, samedi: 10h-12h30 1 rue de la Conterie - 35131 Chartres de Bretagne www.galerielecarredart.fr
Vernissage le jeudi 20 février à 18h30
Vincent Catala vit et travaille à Paris et Rio de Janeiro.
Diplômé en 2000 d’un Master Propriété Intellectuelle (Mc Gill University, Canada), il est journaliste pour L’Express et Le Nouvel Observateur de 2001 à 2004.
Il est photographe indépendant depuis 2006.
Son approche photographique interroge les rapports existant entre l’individu et l’espace. Cette démarche vise à poser une question d’ordre universel, celle de notre rapport au monde. Cette recherche trouve sa traduction dans ses commandes (cabinets d’architecte, d’urbanistes, constructions, chantiers...), ainsi que dans le travail personnel qu’il a engagé depuis 2008 sur la ville de Rio de Janeiro.
www.vincentcatala.com
Barra da Lagoa 2012
Barra da Lagoa est un village de pêcheur situé sur l’île de Santa Catarina au sud du Brésil. Vivant principalement de la pêche, l’hiver, le village devient une station balnéaire sous-équipée, l’été, Argentins et « Paulista » affluent principalement pendant cette période des fêtes de fin d’année. Ce village brésilien reste pourtant authentique, voir pittoresque.
Exposition du 18 février au 5 mars, Galerie de l’escalier, LTM 9 rue Poullain Duparc, Rennes. Lundi : 14-19h, mardi- samedi : 9h-9h.
Vernissage le 21 février à 18h30
Rencontre L’instant paysage avec le photographe Marc Loyon le 24 février à 19h à LISAA 13 rue Poullain Duparc, Rennes.
Marc Loyon oriente à travers différents voyages sa réflexion photogra- phique sur l’environnement par des séries d’architectures et de paysages urbains « Itinéraires/extraits », «Islande/détails», «Nouvelle Zélande-faces», «In- ventaire».
L’idée générale de son travail est d’associer des paysages vierges et construits tentant de nous interroger sur l’évolution de nos espaces, sur l’impact environnemental de l’être humain et son empreinte dans les paysages. Le travail de prévisualisation et de repérage est essentiel dans la construction de ses photographies. La nuance des teintes de ses images tend à adoucir la dureté de l’empreinte humaine, la représentation du paysage restant calculée. Ces photographies sont souvent réalisées à la chambre grand format. Marc Loyon voyage régulièrement au Brésil.
www.marcloyon.com