
© Denis Farge
Librairie Le Cabanon 14 rue de Cotte 75012 Paris France
À l‘heure où le débat Parisien est de savoir s’il faut construire des tours, quand on revient de New York on comprend que la question est mal posée. Lors de mon premier séjour, je craignais que la hauteur des immeubles ne prive les rues de lumière, et que l’espace de la ville soit oppressant. En réalité, la structure urbaine de New York c’est sa vie. En effet, ses constructions en contact direct avec la rue, ses rez-de-chaussée coupés par des boutiques, restaurants et autres services, sa densité et ses larges trottoirs, font que la perception urbaine y est dominante et rend cette ville vivante. La trame orthogonale rend le repérage et le déplacement dans la ville très facile. De partout il y a des perspectives infinies, comme si la ville était sans fin, ce qui est d’ailleurs presque vrai à l’échelle de l’agglomération.
© Denis Farge
Paradoxalement les photographies que j’ai sélectionnées pour cette exposition auraient tendance à montrer le contraire, mais ce sont bien les échappées qui rendent possible certains de ces points de vue. Ce qui frappe c’est la confrontation des différentes modernités des 19e, 20e et maintenant 21e siècle ; la confrontation des matériaux : la brique, le métal, le verre ; des styles : gothique, renaissance, art déco, contemporain, sans parler des cultures qui caractérisent certains quartiers. Les lignes se mélangent, se croissent, les reflets démultiplient les effets, difractent la lumière. C’est ce jeu de géométrie qui m’a séduit
© Denis Farge