Strogino I, 2009 © Alexander Gronsky / Polka Galerie
Né à Tallin en 1980, Alexander Gronsky se définit lui-même comme un photographe de «paysages». Il capte dans son objectif de grands espaces et s’intéresse aux effets de l’environnement sur les populations qui y résident.
Son premier opus Less Than One (2006 -2009) faisait référence à la très faible densité de population dans les contrées reculées de l’ex-Union soviétique.
Il poursuit sa réflexion avec The Edge (2008-2009), récompensé par le prix Foam Paul Huf en 2010 et présenté à la galerie Polka la même année. Dans cette série, il explore les étendues enneigées aux alentours de Moscou.
Le travail d’Alexander Gronsky a la mystérieuse capacité de toujours raconter une histoire, celle de vies isolées et silencieuses, sans évoquer le drame. Ses jeux sur la perspective, son sens de la composition et sa maîtrise de la lumière rappellent les procédés traditionnels de la peinture contemplative. Dans cet univers statique, chaque objet, chaque sujet constitue un élément d’un paysage presque déshumanisé.
Avec Pastoral (2008-2012), le photographe estonien part à la recherche d’un monde parfait dans lequel l’homme et la nature seraient en symbiose, et explore cette relation dans les banlieues de Moscou. « J’avais besoin de trouver un lieu qui n’appartienne ni à la nature, ni à l’humain : la périphérie urbaine, cette frontière entre l’habitat et le chaos. Des zones ni urbaines ni rurales. Des lieux sans dénomination. »
Dans ce nouvel opus, Alexander Gronsky montre la capacité des Moscovites à se transformer dès qu’ils quittent leur ville. Il donne, par là même, une nouvelle définition de l’univers champêtre: pique-niques au bord d’une rivière, rendez-vous amoureux, baignades aux abords de la mégalopole, séances de bronzage insolites. L’artiste tente de faire oublier dans ces scènes bucoliques l’ombre austère et menaçante des immeubles, du béton et des chantiers environnants. L’être humain ainsi photographié semble être déconnecté d’une réalité qui, sans cesse, est rappelée par l’arrière-plan, décor sombre de la ville voisine.
Pastoral/The Moscow Suburbs sort aux éditions Contrasto en janvier 2014.
Dzerzhinskiy II, 2009 © Alexander Gronsky / Polka Galerie
Né en 1980 à Tallinn, en Estonie, Alexander Gronsky vit actuellement à Riga en Lettonie. Son œuvre photographique se concentre sur les paysages. Abandonnées, silencieux, ils offrent à l’artiste la possibilité de mener une réflexion sur les effets de l’environnement sur les populations locales.
Dans Less Than One (2006-2009), le photographe se déplace dans les endroits les plus reculés de Russie où la densité de population est inférieure à une personne par kilomètre carré. Il poursuit sa réflexion avec The Edge (2008-2009), nouveau travail documentaire autour d’un Moscou enneigé, dont les grandes étendues aux conditions hostiles constituent le théâtre d’une histoire sans drame, celles de vies isolées et silencieuses.
Après avoir été récompensé par le prix Foam Paul Huf en 2010 pour The Edge, Alexander Gronsky décide de partir vers de nouvelles contrées, en Chine, à la lisière des mégalopoles de Shanghai, Chongquing ou Shenzen, où l’agitation génère un chaos. Mountains & Waters (2011) est une série de diptyques grand format dans lesquels le photographe épouse une conception chinoise du paysage, moins descriptive que mentale.
Pastoral (2008-2012), nouvel opus d’Alexander Gronsky sur les paysages russes, a été récompensé par le Prix Aperture Portfolio en 2009 et a remporté le 3e prix dans la catégorie « Vie quotidienne » du World Press Photo en 2012. Pour ce travail, le photographe revient dans la périphérie moscovite pour y explorer les friches urbaines et les terrains abandonnés.
Représenté par la galerie Polka depuis 2010, Alexander Gronsky a publié dans de nombreuses revues dont Foam, Stern, Spiegel, Art+Auction...
Il présentera son travail en cours, Norilsk, au festival RussenKo à Paris début 2014.