Vendredi 03 Août 2012 15:13:22 par actuphoto dans Expositions

Avec l'exposition ok, du jeune photographe français stéphane c. Evénements et activités: KBB prépare de futurs événements avec des artistes d'Autriche pour la mi-février. Egalement pour le 24 et le 25 du même mois avec des artistes d'Islande en collaboration avec www.eskandal.com Plus d'information prochainement sur notre web. KBB reste en danger, si tu ne t'es toujours pas associé et tu aimerais aider, INSCRIS-TOI MAINTENANT !! MERCI ok stéphane c. Les photographies de Stéphane C. dévoilent une errance existentielle et solitaire. Le temps se dévoile ici comme une déchirure, une rupture qui se retrouve jusque dans la technique de prise de vue effectuée : des pauses longues volontairement à contre-pied de la fraction de seconde habituelle. Le flou renforce d'ailleurs le côté incertain de l'évocation et la subjectivité des interprétations du spectateur. Les images se lisent parfois comme des petites séquences, des témoins avoués d'une quête de sens et de l'impossible vérité, fragiles, denses et implosives comme des visions d'un monde qui ne se résistera pas. Précaire La photographie est ici le témoignage d'un rapport au monde où le sujet importe peu et où il n'y a pas de style. Que voyons-nous ? Des paysages clos, des visages ouverts, des moments suspendus livrés à une lumière crue, saturés de soleil ou livrés à un éclairage nocturne. Il reste une impression d'instabilité qui vient d'une difficulté constante pour Stéphane C. à fixer le monde. Ce travail semble pouvoir se dérouler longtemps encore en dehors des sujets ou des reportages. Il a une identité, celle des road movies, et en voyant une de ces photographies, nous sommes déjà dans l'attente de nouvelles séries qui ne changeront rien au propos mais qui nous ferons prendre conscience de ce dialogue perpétuel que l'auteur engage avec son époque. Cette production est à l'image de certaines œuvres dont la spécificité est de pouvoir se reproduire à vingt ans de distance sans que cela soit vu comme un défaut d'inspiration. En l'occurrence, l'humanité présente dans chaque image suffit à faire espérer que Stéphane C. continuera à errer et à nous donner ces images témoins d'une précarité ambiante. Didier Schwechlen