© Virginie Rebetez
FOCALE - Association pour la photographie 4, Place du Château 1260 Nyon Suisse
Diplômée en Photographie de l’Ecole supérieure d’arts appliqués de Vevey, en 2005, ainsi que de la Gerrit Rietveld Academie d’Amsterdam en 2008, Virginie Rebetez s’est établie à Lau- sanne depuis janvier 2012, après avoir passé plusieurs années aux Pays-Bas.
Son travail a été exposé lors de différents événements en Suisse, ainsi qu’en Europe et en Afrique. Notamment: au festival Circulation(s) à Paris, en février 2013, au Photoforum Pasquart de Bienne, lors de l’exposition collective The Breath On Our Back organisée par NEAR en 2012, ainsi qu’à Unseen PhotoFair à Amsterdam en septembre 2012. Aussi, elle a été choisie pour participer au programme de résidence d’artiste Pro Helvetia, à Johannesburg, de mars à juin 2013.
« Dans mon travail, Tokoloshe, réalisé en Afrique du sud, cette année, j’ai approché la notion de sorcellerie en observant son rôle dans une société où tout événement malheureux est perçu comme étant la conséquence d’un ensorcellement.
A travers le portrait, la scène de genre, le paysage ou la nature morte, Tokoloshe raconte cette société intégrant, dans son quotidien, un monde invisible dont les sangomas (médecins traditionnels) en sont les interprètes. Le titre de la série fait référence à un esprit maléfique, une créature démoniaque, responsable des malheurs les plus divers. Cet esprit prend corps dans un être décrit comme étant très petit, poilu, ayant la capacité de devenir invisible en plaçant un caillou dans sa bouche.
Dans cette série d’images, le spectateur est emmené dans un univers à l’aspect narratif, pres- que cinématographique ; un espace mystérieux, silencieux et déconstruit dans lequel il peut percevoir une sorte de bataille, en arrière-fond, où communique et parfois s’entrechoque le monde invisible avec le visible.
Pour mener à bien ce projet, j’ai rencontré différentes personnes, toutes liées de près ou de loin avec la sorcellerie (dans son sens large), afin d’explorer ses différentes facettes et défi- nitions. Notamment : le consultant de la police sud-africaine concernant les crimes occultes, différents sangomas, ainsi que des journalistes du quotidien The Daily Sun, un tabloïd très populaire dans tout le pays, qui relate régulièrement des faits liés à la sorcellerie. Ces derniers m’ont autorisé à les suivre dans leurs enquêtes journalistiques quotidiennes.»
Virginie Rebetez
© Virginie Rebetez
© Virginie Rebetez
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Photographies et vignette © Virginie Rebetez