
orejas and daughter © Raimon Sola
Galerie Tagomago 4 villa Ballu, 75009 Paris 75009 Paris France
RAIMON SOLÀ - L’autre côté de la route
3 octobre - 8 novembre 2013
“ La première obsession d’un photographe, c’est toujours l’autre, cette part inconnue et surprenante, différente de ce que l’on a toujours vu. C’est cette curiosité qui t’amène à regarder, à contempler une scène quelle qu’elle soit, sans juger. Comprendre les choses à travers leurs équivalences tout en sachant que, malgré les différences, nous sommes tous les mêmes mais que rien n’est pareil puisque tout dépend de la façon de voir, du regard propre à chacun.”
Raimon Solà
Pendant trois ans, Raimon Solà a réalisé de nombreuses visites et a parcouru différents quartiers et communautés gitanes. Il y a établi des relations et y a créé des complicités. Il a traversé les nombreuses frontières invisibles qui séparent les quartiers de gitans des autres. Il a plongé dans une réalité différente qu’il construit à travers son propre regard et nous la montre tel qu’il la voit, nous invitant, nous aussi, à aller au delà de cette ligne qui semble parfois infranchissable.
Le peuple gitan et son histoire de plus de mille ans est aujourd’hui une diaspora établie sur les cinq continents. C’est en Europe que ce collectif est le plus nombreux, mais il reste un peuple sans espace ni voix dans une Europe qui se veut plurielle. Quoiqu’il en soit, il est vrai que le peuple gitan est un collectif bien singulier qui combine une identité propre très marquée et une remarquable capacité de survie.
Les gitans arrivent il y a environ 600 ans en Espagne et en Catalogne. Si l’historien George Borrow dénonce qu’il n’y a peut-être pas de pays où l’on ait créé plus de lois ayant l’intention de supprimer et exterminer le nom, la race et la manière de vivre des gitans tels que l’Etat espagnol”, ces derniers temps un fort processus de transformation a lieu et rend possibles une amélioration de leurs conditions de vie ainsi qu’une ouverture à leur pleine intégration sociale, malgré les difficultés et les stigmatisations dont ils sont aujourd’hui encore victimes.