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La Galerie Le Carre d'Art expose « Athènes » de Didier Ben Loulou

Jeudi 03 Octobre 2013 00:38:41 par actuphoto dans Expositions

© Didier Ben Loulou
Expositions du 12/12/2013 au 12/2/2014 Terminé

Galerie le Carré d'Art Galerie Le Carré d'Art Centre Culturel Pôle Sud 1, rue de la Conterie - BP 37604 35131 Chartres-de-Bretagne France

Athènes

Didier Ben Loulou nous livre ici le résultat de la quête qu’il a menée à Athènes durant plusieurs années. Fidèle à ses habitudes, le photographe a refusé de travailler dans l’immédiateté et l’urgence, écartant toute idée de reportage, même si sa démarche reste profondément liée au réel.

En parcourant ce haut lieu de civilisation, il entrevoit certes les restes de l'ancienne Attique, mais il la confronte à la modernité. Il fait de la pollution, de la destruction et de l’immigration de masse les véritables enjeux d’une mise en perspective qui part des ruines antiques pour rejoindre ces nouveaux territoires. Y vivent et travaillent des populations d’immigrés et des gens du voyage : rencontre du tiers-monde avec le quart-monde à la périphérie de la capitale.
Didier Ben Loulou a mené à Athènes une sorte d'enquête, à caractère social, explorant la marchandisation des êtres et des corps, l'exil, l'errance et la pauvreté.

Le photographe n'a de cesse de questionner les mythes fondateurs des villes, confrontant ceux-ci à l'incertitude et à la fragilité du monde actuel. Le photographe n’a de cesse de questionner l’incertitude et la fragilité du monde actuel à la lumière des mythes fondateurs de villes telles que Jaffa (1983-1989), Jérusalem (1991-2006), et Marseille (2012-2014).

Un livre sera édité à l’automne 2013 (Editions de La Table Ronde), dans lequel les photographies de Didier Ben Loulou seront accompagnées par des poèmes de Yòrgos Markòpoulos.

 

Cette exposition est le fruit d’un partenariat avec trois autres galeries, qui présenteront les photographies de Didier Ben Loulou dans le courant de l’année 2014 :

- mars-avril-mai 2014 : Artothèque de Caen

- juin-juillet-août 2014 : Artothèque de La Roche-sur-Yon

- octobre-novembre-décembre 2014 : Carré Amelot de La Rochelle

Didier Ben Loulou

Né à Paris en 1958, Didier Ben Loulou suit des études d’histoire de l’art. En 1981 il séjourne pour la première fois à Tel-Aviv où il tiendra une sorte de répertoire photographique de l’espace maritime et architectural. Parallèlement il fera la découverte d’un lieu, tout proche de la grande ville, mais moins fréquenté et plus mystérieux peut-être dans sa configuration et dans son rayonnement : Jaffa et le quartier en ruine d’Ajami. Il attendra plus de vingt ans avant de lui consacrer un livre, dévoilant de la sorte un versant occulté de la mémoire d’Israël. Jaffa, la passe (Filigrane Éditions) paraît donc en 2006, accompagné d’un récit de Caroline Fourgeaud-Laville. C’est en 1993 qu’il décide de s’établir à Jérusalem qui deviendra pendant quinze ans le point d’ancrage de son travail artistique. Cheminant dans toute cette complexité humaine avec une intense curiosité, une sensibilité vigilante et lucide, Didier Ben Loulou trace le portrait changeant d’une cité aux multiples frontières. L’image est avant tout pour lui une expérience intérieure.

Depuis 2007, il œuvre à un nouveau projet sur Athènes, la rencontre du tiers monde avec celle du quart monde sous les périphériques de la capitale.

En 2012-2013, il est en résidence à Marseille où il entame un travail sur la notion de Sud ; désormais moins soucieux de situer certaines de ses images, de les identifier à une ville ou à un pays, il se laisse porter par le vagabondage, voyage erratique autour de la Méditerranée.

Les œuvres de Didier Ben Loulou, toujours tirées selon le procédé Fresson sont régulièrement exposées en Europe et aux États-Unis et font partie de nombreuses collections publiques (Fonds National d’Art contemporain (Paris), Victoria & Albert Museum (Londres), Museum of Fine Arts (Houston), Maison Européenne de la Photographie,...).

Lauréat de la Villa Médicis hors les murs, Didier Ben Loulou a obtenu une bourse du Fiacre (Fonds d’Art contemporain) puis a été récompensé par la European Association for Jewish Culture, Visual Arts Grant, Paris/Londres. En 2007, un fonds a été ouvert à l’Imec où se trouve désormais l’ensemble de ses archives.
 

Edition

Outre de nombreuses publications dans la presse, Didier Ben Loulou a édité plusieurs livres :

- Mémoire des lettres, textes de Catherine Chalier et Betty Rojtman, Éditions de La Table Ronde, 2012
- Les lettres, Portfolio, Chez Higgins, 2009

- Jérusalem, Editions du Panama, 2008

- Jaffa, la passe, texte de Caroline Fourgeaud-Laville, Filigranes Editions, 2006

- Sincérité du visage, texte de Catherine Chalier, Filigranes Editions, 2004

- Portfolio #57, 12 copies, texte de Nicolas Feuillie, Galerie Pennings, Eindhoven, 2002

- Jérusalem, traverses et marges, texte de Nicolas Feuillie, catalogue Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme, Paris, 2001

- Didier Ben Loulou, Galerie Municipale du Château d’Eau, Toulouse, 2001

- A Touch of Grace, poèmes de Yehuda Amichai, texte de Gideon Ofrat, Museum on the Seam, Jérusalem, 2000

- Didier Ben Loulou, texte de Jacques Py, Editions Joca Seria, 2000

- Vezelay, Éditions Conseil Général de l’Yonne, 2000

- Dans la langue de personne, Collection Phot'Eau # 6, livre d’artiste à 40 exemplaires, Édition de l'Eau, 1999

- Emmanuel Levinas, Violence du visage, livre d’artiste à 30 exemplaires, Fata Morgana, 1997

- Fragments, texte de Chantal Dahan, Filigranes Editions, 1997

- Entre ombre et lumière : Jérusalem, texte de Jacques Py et Claire Tangy, Éditions Ides et Calendes, 1996

- Hubert Colas, Carnet de voyages n° 3, Je suis du jour, Éditions Le Point du jour et FRAC Basse-Normandie, 1996

www.didierbenloulou.com

 

 

© Didier Ben Loulou

 

 

TU ENTRES AU PIREE – Poème de Yòrgos Markòpoulos


Soir profond. Tu entres au Pirée

apportant caisses de poissons et farine.

Salut Pirée, toi et ta crasse, ton huile, tes wagons,

et les barbeaux durs comme l'acier dans tes beuglants.

Les lanternes pisseuses des bars

au plafond de ton ciel nous éclairent la nuit

des mollets de coq arpentent la rue boueuse,

des fesses d'hommes desséchées

comme le cul d'un chien mal nourri.

Hippies de Petràlona, bellâtres de Troùba.

Salut Pirée, toi et ta pauvreté,

tes putes, les entrepôts de raisin sec.

Dimitràkis, la furie dans la tête,

a jailli comme l'obus qui part tout seul.

Une courbe de fusée, il s'est éteint là-haut,

avant la chute.

Notre meilleur ami s'est pointé soudain

après dix ans... — «Salut, vous me remettez ?»

Et nous —»Mìtsos, comment va», mais lui

est reparti, dans le vent... et dans les rues criaient, s'injuriaient

brutes et voyous, trafiquants et camés.

Voilà ta vie, Pirée, voilà mon bien.

Voilà tes filles tapineuses, décorées comme des orgues de barbarie,

prenant les passes comme on communie,

dans les bordels de Filolàou, qui puent la moisissure,

nues sur le dos, comme des cuvettes sèches

attendant l'eau de pluie dans le lit obscur,

les visiteurs toujours troubles, solitaires,

des hommes immenses comme les anciennes maisons,

des chagrins qui émergent à marée basse.

Voilà tes filous, Pirée,

qui refilent des montres à bas prix dans les rues

Les camés qui sans rémission descendent

les loukoums à la régalade

Voilà les chauffeurs, pas rasés, buvant leur salep

souillé de jurons, croix et saintes vierges

Les marins chômeurs dans les gargotes

Les travailleurs pakistanais

drapés dans leur solitude sur les bancs

voilà les mères de l'équipage du bateau naufragé

devant les bureaux de la compagnie, fermés.

 

Voilà ta vie, Pirée, voilà mon bien.

 

L'ange est mort dans le drap

quand ses cheveux de soie ont marqué le monde

un peu au-delà du front

un peu au-dessus des lèvres, à la porte de l'hosto.

Laissez-moi donc le voir. Le Christ enfant.

Sa chemise pleine de sang, de poussière de ciment

et le patron dans le couloir, dénouant sa cravate.

Laissez-moi donc le voir.

Le Christ enfant.

Le Christ, ils l'ont bouffé, sans que jamais il sache

ce qu'il a donné dès sa jeunesse à notre monde.

Soir profond. Tu entres au Pirée

apportant caisses de poissons et farine.

Seul.

Et la ville qui te suit de loin, fidèle.
Comme la poésie, fidèle, aux derniers instants de ta vie.

 

Né à Messìni (Péloponnèse) en 1951, Yòrgos Markòpoulos a fait des études d'ingénieur à Athènes, où il vit aujourd'hui.
Il a publié sept recueils de poèmes : Septième symphonie (1968), Huit plus un morceaux faciles et les brigands des enfers (1973), Tristesse de la banlieue (1976), Les artificiers (1979), Histoire de l'étranger et de l'affligée (1987), Ne recouvre pas la rivière (1998, Prix national de poésie) et Chasseur caché (2010).

Ces poèmes et quelques autres sont disponibles en édition bilingue dans la collection Desmos / Cahiers grecs

 

 

Photographie et vignette © Didier Ben Loulou


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