Pakistan, vallée de Swat, Imam Dherai, août 2010. ?Des membres armés du lashkar, sous la direction d’Idrees Khan, effectuent une “pehra” (patrouille de jour), le long de la rivière Swat © Massimo Ber
Maison de l'Image Documentaire 3 rue Raspail 34 200 Sète France
Massimo Berruti propose une immersion aux confins de la vallée de Swat, dans la province de Khyber Pakhtonkhawa, pour suivre la vie quotidienne des Lashkars, milices civiles historiquement formées par d’anciens guerriers tribaux, qui se placent en première ligne face à la menace talibane pour défendre les leurs, avec le soutien de l’armée pakistanaise.
Les Lashkars contribuent à pacifier et sécuriser la zone face aux attentats à la bombe et au risque d’infiltration des insurgés. En 2007, la vallée de Swat, à la frontière Nord du Pakistan, est tombée aux mains des talibans avant de revenir sous le contrôle de l’armée pakistanaise suite à l’offensive menée en 2009 contre les insurgés fondamentalistes (un sujet qu’avait alors couvert Massimo Berruti). A l’épicentre d’un terrorisme mondial omniprésent, ces zones restent la ligne de front d’un conflit qui dépasse largement les enjeux de la région.
« À travers des clichés noir et blanc, la situation alarmante des habitants de la violente vallée de Swat saute aux yeux. Les armes sont omniprésentes. Tels des personnages à part entière, elles jouent leur rôle au quotidien, posées contre un mur, en bandoulière ou chargées au poing. Ici, la garde n’est jamais baissée. » Oanell Terrier, Polka Magazine
Massimo Berruti a réalisé ce reportage sur les milices civiles pashtounes face aux talibans, au Pashtounistan de janvier à début avril 2011.
Pakistan, vallée de Swat, Mahnbanr (Tehsil de Qilagai), près de la frontière de Dir, mars 2011.
Des enfants ramassent du bois à Mahnbanr, le long de la route boueuse qu’ils empruntent pour rentrer chez eux.
© Massimo Berruti / Agence VU / Fondation Carmignac Gestion
Le lendemain du vernissage, une soirée est consacrée à Massimo Berruti. Une occasion pour le jeune photographe de faire un tour d’horizon de ses principaux travaux sous forme de projection. Prévu au Cinéma Le Palace (ancien cinéma réhabilité par la ville de Sète, en face de la MID), ce rendez-vous est aussi l’occasion pour le public de découvrir plus en profondeur la démarche d’un artiste. Un moment d’échange, qui peut prendre la forme d’un débat, est organisé en fin de projection.
Lors du vernissage et de la projection-rencontre, Massimo Berruti présentera et signera son livre “Lashkars” édité chez Actes Sud.
L'exposition « Les Lashkars » débutera le 19 septembre à la Maison de l'image documentaire. Le vernissage de l'exposition aura lieu le 19 septembre à 18h30.
La projection-rencontre se tiendra le vendredi 20 septembre à 19h, avec le photographe Massimo Berruti.
Un Workshop est organisé le samedi 21 septembre en présence du photographe.
Pakistan, vallée de Swat, Mahnbanr (tehsil de Qilagai), près de la frontière de Dir, mars 2011.
Les membres armés du lashkar effectuent une “pehra” (patrouille de jour) sur une route enneigée qui mène à la localité densément peuplée de Mahnbanr, dans le tehsil de Qilagai.
© Massimo Berruti / Agence VU / Fondation Carmignac Gestion
A propos du photographe
Massimo Berruti est né en 1979 à Rome, ville où il réside.
En 2003, après quelques cours de photographie, il abandonne la biologie pour approfondir sa pratique photographique. Massimo commence alors à travailler en Italie et en Europe de l’Est où il a documenté l’immigration et la crise industrielle. Depuis 2008, il s’est attelé à un vaste travail documentaire sur la société en mutation au Pakistan.
« Il est rarissime que l’on éprouve aussi directement, au vu d’un travail photographique, le sentiment de ce qui l’a nourri, ce qui, au jour le jour, en a été l’objet. D’autant que ce sentiment est en parfaite contradiction avec ce que nous pensons – ou croyons – savoir de la photographie de guerre. » Christian Caujolle, Lashkars, éditions Actes Sud - 2011
Massimo Berruti est lauréat du prix du Jeune Reporter de la ville de Perpignan. En 2010 il obtient le prix Carmignac Gestion du photojournalisme.
Photographies et vignette © Massimo Berruti / Agence VU / Fondation Carmignac Gestion