La Curiosité © Sacha courtesy galerie Sit Down
Sit Down 4 rue Sainte Anastase 75003 Paris France
Galerie Huit 8 rue de la Calade 13200 Arles France
Si Sacha était ... un animal, une couleur, une métaphore, l’élégance...
Sacha Van Dorssen photographie la mode depuis le début des années soixante. D’origine hollandaise, plus connue sous le nom de Sacha, elle a commencé à travailler à Paris et a très rapidement publié ses photographies dans les magazines de mode français : Elle, Marie Claire et Vogue, mais aussi étrangers : The Sunday Times Magazine, Stern, Avenue, GQ...
Pour mieux découvrir celle qui a également signé les images de grandes campagnes publicitaires et apporté sa contribution à des ouvrages d’édition sur des thèmes qui touchaient le plus souvent à la mode, la galerie Huit et la galerie Sit Down présentent une sélection de photographies de l’ensemble de son œuvre. Une exposition en forme de portrait “chinois“ photographique pour mieux révéler cette photographe réservée et discrète.
Miami Beach, Marie Claire, 1987 © Sacha courtesy galerie Sit Down
Parallèlement, la galerie HUIT présentera également deux autres expositions :
Celle de la Fondation Manuel Rivera-Ortiz pour la photographie avec le film documentaire “A new documentary“ et les travaux des gagnants et finalistes ainsi que l’exposition “Incense and Myrrhe“ avec les photographies de Pascal Maitre.
« Je ne sais exactement pour quelles raisons, mais j’ai toujours regardé avec un certain intérêt la photographie de mode et de publicité. Et, entre autres, feuilleté dans le passé les pages du magazine Marie Claire.
J’ai vite associé le nom de Sacha à des séquences d’images dont l’atmosphère et le style tranchaient nettement dans ce magazine avec celles d’autres photographes comme Paolo Roversi, Peter Lindbergh ou Steve Hiett. Il me semblait d’ailleurs que ce n’était pas dans l’intention de Sacha de se forger un style à proprement parler et qu’elle était en fin de compte plus proche du reportage que de la mise en scène ; même si ses images, qui passaient pour très spontanées et naturelles, devaient certainement être préparées avec beaucoup de minutie.
A l’occasion d’une exposition que Françoise Bornstein présentait dans sa galerie, j’ai rencontré pour la première fois Sacha. J’ai mis alors un visage, un regard et une voix sur des images. J’ai découvert également qu’elle était hollandaise, son prénom ne le laissant pas deviner. Et je ne m’expliquais pas pourquoi l’ensemble de son travail n’avait pas fait jusque-là l’objet d’une exposition ou d’un livre. Avant d’entrer dans son atelier, je ne mesurais d’ailleurs pas toute l’étendue de cette carrière, pensant qu’elle se résumait à Marie Claire et à des campagnes publicitaires. J’ai donc envisagé de lui proposer un projet associant exposition et livre. »
La Maternité © Sacha courtesy galerie Sit Down
Si aujourd’hui Sacha n’est guère connue de la jeune génération, c’est parce qu’elle s’est entièrement vouée à son travail pour les magazines de mode et la publicité, sans chercher à être considérée autrement que comme une photographe d’« art appliqué » – pour reprendre une formule de Peter Knapp - ; ni sans doute à attirer l’attention sur sa personne. Sa nature réservée ne signifiant pas pour autant qu’elle a vécu isolée du monde : son carnet d’adresses témoigne des nombreux liens qu’elle a tissés avec le monde de la mode. Et puis la photographie qu’elle a pratiquée avec une étonnante constance, et qu’elle pratique toujours, évolue hors des courants qui s’affichent aujourd’hui. Certains disent que l’on reviendra un jour à cette photographie sans artifices, d’autres soulignent que les images de Sacha ont quelque chose d’intemporel.
Quoi qu’il en soit, l’hommage que lui rendent aujourd’hui la galerie SIT DOWN et la galerie HUIT, par le biais d’un portrait en images qui ne peut être dessiné que par quelqu’un la connaissant bien, ne cantonne pas Sacha au seul rôle de photographe de mode. Il dit la justesse de son regard autant que l’aisance avec laquelle elle passe d’un plan ou d’un sujet à l’autre ; et bien des qualités encore.
Un Arbre © Sacha courtesy galerie Sit Down
A propos de l'artiste
Sacha van Dorssen est née en Hollande, à Rotterdam où elle commence ses études en 1960 à l‘Académie des Beaux Arts Sint Joost de Breda. En 1963 elle arrive à Paris et commence sa carrière de photographe de mode. C’est à ce moment qu’elle choisit de signer ses photos sous le nom de Sacha.
Principalement photographe de mode pendant quatre décennies, on retrouve son travail dans une grande variété de magazines français et étrangers, ainsi que sous la forme de campagnes publicitaires.
En 1964, au début de sa carrière parisienne, Sacha contribue régulièrement au magazine Elle. Elle continuera au cours des années soixante à développer son style a l’égard de la mode en travaillant en Angleterre avec Harper’s Bazaar et The Sunday Times Magazine.
En 1977, commence une étroite collaboration avec le magazine Maris Claire qui durera plus de vingt ans. A la fois sensuelles et marquantes, les photos de Sacha continuent parallèlement à agrémenter les pages de magazines influents et réputés tels que British Vogue, Stern, Harper’s Bazaar Italy, Marie Claire bis, GQ et Elle américain.
Au début des années 80 ses photos seront exposées à un nouveau public, au-delà des pages des magazines. Dès l’année 1977, avec les Éditions du Regard, ses photographies seront publiées dans des livres de référence consacrés à la mode (Fortuny, Christian Dior, Old England...).
En 1984, Hermès la choisit pour collaborer à leur magazine Le Monde d’Hermès. Elle signe également les images de la publication Louis Vuitton.
C’est aussi à cette époque que Sacha participe à l’aventure de l’agence de publicité ‘Mafia’ avec laquelle elle réalise entre autres des campagnes publicitaire pour Yves Saint Laurent et l’Or.
Actuellement, elle continue de travailler pour le magazine Bloom.
L’exposition « Si c’était.... » Sacha, portrait chinois, donne à voir une sélection de photos réalisées tout au long de sa carrière et pour la plupart, exposées pour la première fois.
Photographies et vignette © Sacha van Dorssen courtesy galerie Sit Down