
© Fred Chapotat
EXPO A5.
Curieusement dans le jeu d'éktas étalés sur la table lumineuse, aucun ne me ressemble vraiment. Sauf peut-être ceux du dessus, ceux qui se croisent, se superposent, s'imposent ... Comme une envie urgente de voyage, leur vision a suffi pour déclencher ma voracité. Des années à travailler sans savoir, puis d'un coup l'histoire s’enflamme. Je ne sais pas bien pourquoi, mais j'en suis sûr ! C'est le scénario d'un film étrange, les images se créent, une histoire prend vie.
Paris 1er Octobre 2012. C'est déjà l'automne, mais ou est passé l'été ? Pas vu cette année passer, trop courte, trop rapide.. A moins que ce ne soit moi qui ne soit devenu trop lent. Ce sera donc une superposition de souvenirs, carte postale de la mémoire. Pensée d'un bord de plage, es-tu avec nous, ou déjà parti au pays des rêves. Un matin dans un café parisien, j'ai dans la tête un drôle de mélange, sûrement le manque de sommeil qui brouille mes pensées.
© Fred Chapotat
Paris la Villette donc. Je reste fidèle à l'argentique, non par nostalgie, mais cela m'est plus simple, rapide et me fait vibrer de toucher la matière. Fondu sur mémoire, laissé parler le temps et l'instinct. Sans scénario, image après image. Ici, coller l'amour qui s'enfuit avec un fragment de fleur, là un morceau de corps sur une vielle porte en bois. Je me rappelle, son désir était plus fort que mon envie.
Comme un peintre avec sa palette, touche après touche je construis l'artifice de mes jours avec les amours de mes nuits.. Déjà les pensées me quittent et zap, zap la mémoire sur un autre assemblage... Il ne me reste que quelques traces de la vie qui passe.
© Fred Chapotat
Photographies et vignette © Fred Chapotat