© Christian berthelot
Le festival Art Rock propose depuis 30 ans une programmation éclectique mêlant harmonieusement musique, art numérique, théâtre, danse et photographie.
Du 17 au 19 mai, le festival Art Rock de Saint-Brieuc célèbre trois décennies d’audaces artistiques qui ont marqué des générations de festivaliers. De Miles Davis à Blur, d’Andy Warhol à Bjork, de Philippe Decouflé à Royal de Luxe, des centaines d’artistes d’exception ont ainsi inscrit leurs noms en lettres de feu dans le livre d’or du festival.
Chaque année le temps d’Art Rock, Saint-Brieuc devient une ville ouverte aux artistes du monde entier, qu’ils soient musiciens, acteurs, danseurs, inventeurs ou plasticiens pourvu qu’ils aient cette énergie rock qui caractérise l’esprit d’Art Rock. Le centre ville sert d’écrin au festival, et, des théâtres de la scène nationale au moindre parking, en passant par le Musée ou des friches, tous les lieux sont sollicités pour les artistes et les amoureux de l’art et du rock.
Pour son trentième anniversaire, Art Rock a mis les petits plats dans les grands et promet d’être riche en aventures et en trésors à découvrir.
The Buick © Cedric Delsaux
Cette année, dans le cadre du festival, La Maison de l'Agglomération accueille plusieurs expositions de photographies :
Cédric Delsaux, photographe autodidacte français, s’évertue depuis dix ans à parcourir la frontière de plus en plus ténue entre fiction
et réalité et à troubler la temporalité. Photographe de théâtre, Christian Berthelot délaisse de temps à autre les salles de spectacle pour mettre en scène ses propres créations. Personnes et objets sont utilisés dans ces photographies afin de constater l’état d’un monde qui part en vrille.
Photographe français établi à Paris, Marc Turlan a été présenté à la Villa Noailles, au Salon de Montrouge ou encore aux rencontres internationales d’Arles en tant qu’invité de Christian Lacroix et a participé à plusieurs publications internationales comme Livraison 08 en Suède ou A Magazine sur une invitation de Ricardo Tisci.
CÉDRIC DELSAUX
DARK LENS / 1784
DARK LENS « Dans ce travail autour de la Guerre des étoiles, j’ai cherché à donner de l’importance à des lieux considérés comme des non-lieux par le regard collectif. Le réel n’existe plus. Il n’y a plus que la perception que nous en avons. » Quartiers, chantiers, paysages urbains... Dans ces endroits d’une banalité a priori affligeante, Cédric Delsaux met en scène des personnages ou vaisseaux issus de la célèbre saga Star Wars de Georges Lucas. De Dubaï à la banlieue parisienne et lilloise, il déshumanise des paysages bien réels, les soustrait de toute temporalité pour mieux explorer notre perception d’un monde en déshérence.
1784 Labyrinthe sans début ni fin, tout à la fois vrai et faux, scène de théâtre, de film, tableau maquillé, musique entêtante, flânerie, diva- gation, 1784 est un conte aléatoire et anachronique dans un décor baroque où l’on ne distingue plus passé et présent.
Petite misère 5 © Christian Berthelot
CHRISTIAN BERTHELOT
PETITES MISÈRES
« Ce qui frappe, c’est de voir le soin et la délicatesse dont Christian Berthelot fait preuve pour nous rappeler que nous sommes enfoncés jusqu’au cou dans la merde. Je pense que s’il avait opté pour une esthétique différente, plus crasseuse, plus négligée, explicitement violente, il unirait sa voix (et sa voix se diluerait) au mugissement de tant d’autres émissaires du chaos terrestre et de l’Apocalypse, destiné aux galeries d’art ou aux salles de cinéma et de théâtre ; s’il avait procédé de la sorte, la parenté entre le contenu et la forme serait si évidente que le résultat ne nous perturberait pas. L’auteur de ces photos nous offre sa manière (perverse) de comprendre les choses. Je me dis que, dans le fond, il se moque, il sait que parmi nous personne ne prend la fin du monde au sérieux, forcément : l’univers tout entier expire avec notre dernier soupir, et tout le reste n’est que mensonge. » Rodrigo Garcia
© Marc Turlan
MARC TURLAN
COLLAGES
Le travail de Marc Turlan va « voir derrière » ce que l’on nous présente comme le monde réel, avec patience, voire obstination. S’il y a message, c’est au visiteur de le construire. Le travail n’est ni démonstratif ni littéral. Il décale le réel et le réel décalé en tension, revient au désir.
© Marc Turlan
VEN 17 / SAM 18 / DIM 19 MAI 10H > 22H DU 22 MAI AU 15 JUIN 10H > 18H LES MARDIS 13H > 18H FERMÉ LES DIMANCHES ET LUNDIS