© Jean-Luc Chapin
Musée de la Chasse et de la Nature 62, rue des Archives 75003 Paris France
Après l’exposition Un sauvage sentiment, présentée en 2002, Jean-Luc Chapin est de retour au musée de la Chasse et de la Nature avec cinquante photographies récentes.
Cette sélection de clichés carrés (40x40 et 80x80) marque le passage du noir et blanc (exclusif jusqu’en 2007) à la couleur (photographies 2012-2013). La série a été réalisée dans quatre régions françaises aux identités distinctes: le domaine de Bel Val (Ardennes), le Marais-Vernier (Haute-Normandie), la réserve naturelle des prés salés d’Arès et de Lège Cap Ferret (Gironde), Dissé- sous-le-Lude (Sud Sarthe). Elle s’inscrit dans un nouveau cycle intitulé La Table des chiens. Titre de l’exposition, ce cycle fait référence à l’invitation à dîner que le photographe a reçue au cours d’une partie de chasse: les traqueurs (personnes qui, au cours d’une battue, recherchent le gibier avec l’aide des chiens) l’ont accueilli en leur sein pourvu qu’il accepte de partager leur repas, servi à part de celui des autres convives, à « la table des chiens ».
© Jean-Luc Chapin
Pour Jean-Luc Chapin, les chasseurs sont des « passeurs » en ce qu’ils l’aident à entrer dans le paysage. Celui-ci est perçu comme une vue et une construction de l’esprit. L’homme et l’animal y occupent une place non négligeable. Grâce à la chasse – que Chapin ne pratique pas – il peut entrer en contact avec le territoire et ses réalités. Le photographe rappelle que l’action de chasse fait appel à l’esthétique et recourt au sensible (lumières, ambiances, humidité, odeurs...) à l’instar de la pratique photographique. Outre l’évocation d’une expérience personnelle, Jean-Luc Chapin est très lié au livre, comme lecteur, comme photographe et dans la relation singulière qu’il entretient avec des auteurs contemporains. Le photographe avoue un intérêt particulier pour le sanglier dont il dit qu’« il rend aux hommes une part de leur sauvagerie ».
Pour l’exposition, Eric Audinet (écrivain et éditeur), Alain Borer (poète et théoricien de l’art), Christian Caujolle (fondateur de l’agence Vu’ et critique d’art) et Jean-Marie Laclavetine (écrivain et éditeur) ont donné des textes qui mettent en perspective le travail de Jean-Luc Chapin.
© Jean-Luc Chapin
© Jean-Luc Chapin