Né en 1913 en Hongrie, il fuit la dictature fasciste et s’installe en France. Il devient photographe. Ses premiers « faits d’armes », c’est en Espagne pendant la guerre civile qu’il suit avec sa compagne, la photographe Gerda Taro. Il devient célèbre avec une photo qui fait le tour du monde, « La mort d’un soldat républicain ». Il couvre la guerre sino-japonaise puis la Seconde Guerre mondiale et notamment le débarquement en Normandie. Après la guerre, il est l’un des fondateurs, avec Cartier-Bresson, de la célèbre agence Magnum. Pour l’agence, il suit l’armée française en Indochine et meurt en 1954, tué par une mine. Héros est d’abord un hommage à l’homme, Capa, indissociable de son style. Et son style, c’est la proximité avec son sujet ! Capa disait : « Si la photo n’est pas bonne, c’est que tu n’étais pas assez près. » Il s’intéressait à la fragilité de la vie et à la proximité avec la mort. Plus qu’un technicien froid et académique, il a une conception sensible de la photo, il veut transmettre une émotion. Il ne se soucie guère du cadrage ou de la netteté de l’image. C’est ainsi que la série de photos prises pendant le débarquement de Normandie à Omaha sont toutes floutées… ce qui n’enlève rien à leur force, à leur pouvoir émotionnelle. Héros ce n’est pas la glorification de la guerre mais sa désolation ; mais aussi et surtout l’humanité qui ne cède pas devant la violence et la mort… Et c’est pour ces raisons que Capa est au panthéon de la photographie. Le livre sortira à l’occasion de l’exposition consacrée à Robert Capa au Musée de Mercy, début novembre : « Héros » Les photos proviennent de la collection privée du musée national de Hongrie et sont quasiment toutes inédites, inconnues du public français. Les textes seront écris par Éva Fisli, universitaire hongroise, spécialiste du fond Capa.