
Vignette © Metka Vergnion
Hôtel des Arts Toulon 236 boulevard Général Leclerc 83093 Toulon France
En 2011, Photomed a présenté le travail du photo-journaliste slovène Manca Juvan sur l’Afghanistan : « un Ordinary lives ». Le public français ne connait pas très bien le travail des photographes de cette région de la mer Adriatique et Photomed a décidé cette année de présenter une sélection de la création photographique slovène contemporaine. L’exposition ne montre que certains aspects de cette création se concentrant surtout sur lepaysageurbainetl’architecture.Atraverslesœuvres desixphotographes,levisiteur est invité à réfléchir sur la relation de l’homme moderne avec son environnement ainsi que sur l’importance que des matériaux comme le fer forgé, l’acier et le béton ont eu sur le paysage urbain qui nous est devenu si familier.
© Jane Stravs
Dans les photographies « le Fer », « Ironworks » créées entre 1965 et 1990, Tihomir Pinter nous révèle son amour pour le détail et sa quête éperdue de la beauté à travers l’harmonie de ses compositions. En recréant un juste équilibre, une relation délicate entre les tons lumineux et les structures, il met en valeur poétiquement la forme et le rythme à la manière des photographes des années 30.
Boris Gaberščik est l’un des rares photographes slovènes à s’être consacré entièrement à la nature morte. Ce qui le fascine c’est la manière dont chaque objet influence l’autre, exprimant paix et tranquillité, parfaitement immobiles, prisonniers ou habités par le pouvoir mystérieux des formes. « Depuis plus de 25 ans », écrit Sarival Sosič, « il a développé un langage visuel clair et volontairement sophistiqué. Le photographe utilise les objets comme un architecte, un constructeur, un créateur d’espace. La plupart de ces objets ont joué un rôle important dans sa vie et lui rappellent des souvenirs. Ce sont des archétypes qui nous invitent à rentrer à l’intérieur de son monde poétique ».
Le « Road Movie » de Jane Štravs nous propose un voyage à travers une Amérique de la nostalgie et du minimalisme le long des routes ponctuées de motels délabrés, de voitures abandonnées et de pancartes défoncées. Cette étendue urbaine a nourri notre imagination collective depuis les années 60. La rencontre du photographe avec le continent américain et le climat californien est comme un ménage à trois entre l’auteur, la photographie et le cinéma.
La société moderne est minée par le consumérisme afin d’atteindre le confort idéal.Dans la série « Missing in Action » (« Portés Disparus »), Bostjan Pucelj nous révèle les victimes de cette société - des chariots de supermarché - égarés, loins de leur habitat habituel comme des réfugiés modernes, forcés à quitter leur terre.Troublé par l’impact environnemental de ces découvertes,Pucelj,avec une certaine ironie,utilise la technique de la photographie documentaire pour dépeindre le côté suicidaire des ces « victimes » de la guerre des consommateurs.
© Danica Kus
Dans « Le Jardin Spirituel » Metka Vergnion se promène dans un jardin métaphysique japonais à la recherche de la sérénité et d’une paisible méditation. Elle met en images ses sensations, habitée par les vibrations de la lumière.
Le travail de Danica Kus sur l’architecture moderne révèle un certain talent à transformer le langage visuel, obligeant le spectateur à s’interroger sur la réalité de ce qu’il voit. Dans ses photographies sur les carrières de Carrare, des silhouettes de personnages qui n’existent pas apparaissent mystérieusement tandis que dans ses images de cages d’escaliers, les passants font irruption, comme des intrus, à l’intérieur de formes sculpturales somptueuses. Elle dit de son travail : « je trouve mon inspiration dans les contradictions de lumière, obscurité, rythme, matériaux, structures,... j’essaie d’explorer le symbolique des formes construites et de créer une ambiguité de l’espace, un espace imaginaire ».
© Bostjan Pucelj
Jane Štravs
Bostjan Pucelj
Metka Vergnion
Danica Kus
Tihomir Pinter
Boris Gaberščik
Jane Štravs
Bostjan Pucelj
Metka Vergnion
Danica Kus
« Depuis plus de 30 ans, je photographie des pays lointains, de l’Asie à l’Amérique, de l’Afrique du nord à la Russie, de sa pointe méditerranéenne jusqu’à la plaine pannonienne, Ici l’homme et la nature ont créé une mosaïque unique de cultures. A travers le prisme de l’objectif j’ai mis en images cette brève rencontre, qui, comme tous mes voyages photographiques, me pousse à revenir explorer les multiples facettes de ce pays secret de l’Adriatique. »
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© Burno Rufi