Vignette et photos © Joséphine Douet
Expositions du 25/4/2013 au 12/6/2013 Terminé
Hôtel Jules et Jim 11 rue des Gravilliers 75003 Paris France
Hôtel Jules et Jim 11 rue des Gravilliers 75003 Paris France
Joséphine Drouet saisit la vie et l’essence de personnalités exceptionnelles, loin du glamour officiel, avec un regard sensible et magique, qui nous emmène bien plus loin que prévu. Son travail personnel flirte avec des univers barroques, complexes et parfois en voie d’extinction. Son terrain de prédilection est le backstage, laboratoire des destinées. L’intime est sa demeure. Portraits de grands musiciens de jazz, photos de tournée avec Rufus Wainwright, tout comme des années de travail en coulisse des défilés de Haute Couture... Finalement, ce saut dans le monde de la tauromachie, de la main de José Maria Manzanares. Premier volet d’une trilogie sur la corrida, “Péages” est également un livre homonyme (ed. Bellaterra).
© Joséphine Douet
© Joséphine Douet
« Pour la première fois, une photographe s’est embarquée avec un matador et sa cuadrilla, pour photographier leur vie, sans concessions. Comme un membre de plus de l’équipe. Le matador s’appelle José María Manzanares, la photographe Joséphine Douet. De cette étroite collaboration entre deux artistes est née une histoire merveilleuse et inédite. Un road movie à travers un mystérieux monde d’hommes libres.“....Joséphine nous montre un José Maria Manzanares torero et voyageur. Comme John Ford, Hawks ou Bud Boetticher, elle a fusionné son personnage avec le décor, ses instruments de travail , avec sa solitude et celles des siens (la cuadrilla). La poésie de ses excellentes photos réside dans les petits détails : un hotel de bord de route sans âme, le valet d’épées qui lave l’habit de lumière dans la douche, une valise de montera qui attend, majestueuse et solitaire, sur le trottoir d’une rue quelconque dans une ville quelconque, la communauté des toreros qui dînent trop vite dans un restaurant anonyme... Joséphine a photographié l’arrière boutique, la route, la caravane de ces hommes qui jour après jour, nuit après nuit, tissent leur destin. Sans effet, naturellement. Avec le naturel et le réalisme des grands. Visages inquiets, visages sérieux, visages fatigués. Les visages de la Fiesta. Outils artisanaux: muletas, malles, étuis, valises de montera. Les outils de la Fiesta. Hotels, routes, voitures, restaurants, patios de cuadrillas. Les lieux de la Fiesta. Et bon nombre de ces visages, des ces outils et de ces lieux, Joséphine Douet les a photographiés en noir et blanc. Très pertinent. “Le noir et blanc est une traduction de la réalité et une fuite de la réalité” (F. Trueba). Comme la tauromachie.... Il est très émouvant de voyager avec Manzanares et Joséphine à travers cette subtile collection d’estampes, de très belles images qui réfléchissent si bien la gégraphie secrète de ce voyage vers un été de sang, sueur, larmes et gloire, qui chaque année attend les toreros”.
Agustin Diaz Yanes, réalisateur
© Joséphine Douet
© Joséphine Douet