
© Thomas Zamolo "Eclipse"
Little Big Galerie 15 rue Lepic 75018 Paris France
Little Big Galerie expose les polaroids de 2 artistes. Thomas Zamolo déploie ses polaroids en mosaïque, triptyques ou tirages : l’ensemble est aussi varié que les différents métiers artistiques qu’il exerce autour de la danse. Le corps se tient avec grace et simplicité dans les sublimes paysages nordiques, ou avec humour et fantaisie sur des scenes imaginaires.
Boris Malafosse intervient sur le cliché en décollant la peau du polaroid pour la poser sur un autre : Travail poétique et fantasque qui détournent les oeuvres de la Renaissance ou du Surealisme pour en faire des collages délicats, parfois drôles. Une sélection de tirages 30x30 ou 50 x50 cm accompagneront
ses précieux originaux.
© Thomas Zamolo Lost Shadow- Boat
1-Thomas Zamolo
Artiste français pluridisciplinaire établi en Suède depuis 2000, Thomas s’intéresse tout particulièrement aux médiums artistiques qui cumulent risque, concept et rigueur. Issu du monde de la danse, il cumule plus d’une vingtaine d’années en tant que danseur, chorégraphe, directeur des répétitions et concepteur d’éclairages scéniques et d'art d'installation. Autodidacte fasciné par l’unicité et l’originalité du Polaroïd et la part d’inconnu inhérente à ce type de papier photographique, le travail de Thomas s’inscrit dans la démarche “Moving/Still” et explore un large éventail de sujets, allant des paysages surréalistes aux mises en scène psychosociales.
Série "Lost Shadow"
Avec cette série au nom évocateur, Il questionne les concepts d’indépendance, de disparition et de fugacité de l’expérience humaine tout en souhaitant projeter le spectateur dans une quête narrative. D’où viennent ces exilés de la lumière ? De quelle nature est leur quête ?
Dans la série « My stage », Thomas rend hommage à certains costumes qui l'ont marqué et inspiré au cours sa carrière d’artiste dans le monde de la danse. En choisissant de créer une nouvelle mise en scène et en invitant l’interprète original à redonner vie au travail du designer, il pose un éclairage singulier sur ces œuvres uniques et vous offre l’accès aux premières loges.
Série « The paper house »
Scènes quotidiennes de couple et de famille explorant le machisme à travers les prismes de l’absence, du silence psychologique et de l’éphémère.
2-Boris Malafosse : Polaroid extract
Biographie :
Boris Malafosse
artiste peintre et photographe, né en 1975
vit et travaille à Marseille
Article paru lors de son exposition à Marseille en 2011 :
Grattés, griffonnés, triturés, augmentés… Les Polaroid de Boris Malafosse sont des images dont on ne devine pas immédiatement la complexité. Au premier regard, on se laisse captiver par la beauté plastique d’une madone de Botticelli, d’un détail de Bosch ou par les couleurs délavées d’un bout de paysage. Puis on remarque le reste. La construction, la trame, la densité, l’assemblage lui-même. A partir de peintures classiques, de natures mortes bien réelles, de bouts de mur, le photographe développe un univers baroque et fin. Des images peuplées de fantômes du passé, de clins d’œil à l’histoire de l’art et de poésie visuelle.
Gilles Rof- Telerama sortir
Ce ne sont pas vraiment des photographies en fait, mais des sortes de montages sur le principe de la sédimentation soustractive : sous la pellicule transparente il y a les grains colorés de l’émulsion photosensible, dans ces grains les traces d’une lumière instantanée et réelle, et derrière ceux-là d’autres grains encore, ceux de la trame des images imprimées, sous la nature l’art en quelque sorte.
Avec les Polaroïds j’ai pris des vues autour du Bois-Sacré à la colline Notre-Dame de la garde à Marseille et là-dessous sont venus se greffer quelques monstres picturaux, des morceaux épars et imprimés de la peinture de la Renaissance au Surréalisme.
Vous verrez ces drôles d’objets, ce sont des petits rouages simples ou déroutants : j’ai un paysage réel (en tout cas marseillais) dans lequel s’élèvent les fééries de Bosch, l’enfer de Thierry Bouts, le printemps de Botticelli dans les agaves mexicaines, trois annonciations de Robert Campin, un Magritte plusieurs fois renversé, et surtout l’Escamoteur de Bosch stupéfait par l’apparition d’un Tyrannosaurus Rex chevauchant une locomotive à vapeur sur mon balcon… et d’autres petites choses encore.
B.M.