Vignette et images © Jean -Claude Bélégou
Galerie Pierre Brullé 25 rue de Tournon 75006 Paris France
« Quelque part entre le Déjeuner sur l’herbe (on pense au Giorgione revu par Manet revu par Picasso, etc.) et Les grandes baigneuses (Cézanne, Auguste Renoir) le titre de la série fait évidemment écho au tableau de Manet, il s’agissait de faire aussi réaliste (voire naturaliste) c’est-à-dire aussi actuel que n’avait été en son temps le tableau éponyme, voire aussi scandaleux, non pas au sens de ce qui pouvait être montré du corps (encore que les pudibonderies n’ont pas manqué de réagir), que de l’esthétique naturaliste à l’œuvre, prenant le corps des modèles tel qu’il est, sans souci de canon ou d’idéal dans la lumière crue de l’été. Ainsi paraphrasant Courbet je pourrais écrire « je photographie ce que je vois » mais de la même façon : je ne vois que ce que je crée.
Evidemment comme dans le déjeuner sur l'herbe de Manet, on ne mange pas, ou si peu : on lit, on sommeille, on se baigne, on se douche, on court, on joue, on saute... Et les fruits seulement surgissent par instants.
© Jean -Claude Bélégou
© Jean -Claude Bélégou