
© David Sitbon - LEA
Galerie La Petite Vivienne 50 galerie Vivienne 75002 Paris France
Hommage au street art, de Lascaux à Banksy, en passant par Basquiat déjoue les règles de l’image par la photographie.
La rue, berceau de l’imaginaire urbain et creuset de la contre-culture, où les images naissent, se mêlent à la foule, croisent les visages, vieillissent, et s’effacent.
La rue, c’est là que par son nouveau « reflecting pot » l’artiste fabrique l’image, la met en échos par des jeux de reflets inédits, recompose l’harmonie dans le chaos des images et des mots. Cette poésie urbaine, il l'imprime, l'affiche. L'image, elle, se froisse, se réconcilie, avant de revenir à nous en photographie.
Ouvre de synthèse depuis les origines de l’image (le reflet) jusqu’à son industrialisation (le spectacle permanent) et ses détournements, STREET LIFE projette d’une large salve d’encre et de papier, un miroir kaléidoscopique, fait pour être traversé sans se retourner.
Biographie de l’artiste
Autodidacte, David Sitbon aiguise son sens de l'image, dans le montage de films, en travaillant pour des réalisateurs français tels que Michel BLANC, Bertrand TAVERNIER, ou Mathieu KASSOVITZ.
En l’an 2000, il décide de se consacrer entièrement à la photographie.
Parmi ses milliers de clichés, une seule photographie est différente des autres. En l’analysant, il constate que le cliché a été pris devant une vitre et que celle-ci reflète un monde quasi fantomatique où l’esthétique des couleurs est nouvelle.
Dès lors, David SITBON développe ses découvertes photographiques et spéculaires à travers les jeux de miroirs et autres plans d’eau.
En agrandissant sur papier une image qu’il positionne derrière une glace de verre, le photographe capture la réflexion spéculaire du décor urbain sur la vitre : le poster superpose par transparence au reflet.
Durant l’été 2010, il invente et met en application un procédé de photographie pour une nouvelle écriture de l’image. L’artiste traverse d’Est en Ouest les Etats-Unis en camion.
Muni d’une chambre obscure géante, le véhicule lui permet de projeter sur la surface d’une vitre des images vidéos ou des diapositives et d’en photographier les reflets sur fond de paysages. Cette mise en scène de l’artiste pour fusionner son « champ/contre-champ » en fondu enchaîné, donne à l’image une force cinématique.
© David Sitbon - LETS
© David Sitbon - MUR
Démarche artistique
Dans un monde moderne caractérisé, à travers tous ses réseaux de communication, par le règne de l’image, le projet ambitieux de David Sitbon pour ces prochaines années est de raconter, à travers différents médias, un nouveau mythe de la civilisation de l’image, en phase avec la révolution numérique.
En guise d’introduction, l’artiste nous livre, dans ses premiers travaux un retour aux origines de l’image.
Inspiré d’une découverte d’origine ancestrale, David Sitbon reconstitue à travers sa démarche le phénomène optique grâce auquel le tout premier homme a pu observer et prendre conscience de la première image virtuelle : le reflet de son visage, formé sur la surface d’un plan d’eau. Pour la première fois, cet homme-là observait, grâce à ses yeux, la nature de son propre regard.
Il était en contact direct avec son âme.
© David Sitbon - PAPAS
© David Sitbon - WETPAINT
Photos et vignette © David Sitbon