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© Sandrine Jousseaume
Galerie Dityvon Bibliothèque universitaire Saint Serge 57 quai Félix Faure 49100 Angers France
La Galerie Dityvon de l'université d'Angers s'était associée au Festival Premiers Plans en montrant depuis deux années le travail photographique de Claude Dityvon au Centre des Congrès, révélant alors aux festivaliers des images de plateau pour la plupart inédites et signées d'un grand photographe passionné du 7ème art.
Premiers Plans # 25 ans d'histoire
Pour autant, imaginer une exposition qui sache retranscrire la vitalité du Festival angevin depuis les années 1989 à aujourd'hui n'était pas complètement évident. Par quel prisme cette rétrospective ou ce compte à rebours pouvait-il bien se réaliser?
Ce n'est qu'au prix d'une lente immersion dans les archives traduisant d'ailleurs les avancées technologiques de la photographie qu'il a été possible de découvrir toute la richesse des négatifs, des ecktachromes ou des scans et que la réponse s'est petit à petit imposée...
Depuis sa création, le festival de cinéma Premiers Plans n'a de sens que par la rencontre exceptionnelle qu'elle permet entre ses sujets : les réalisateurs, les acteurs et les spectateurs.
Alors quoi d'autre qu'une photographie de portrait pour traduire cette émotion immense commune à ses trois genres?
La première série proposée s' est construite sur cette volonté : mettre en lumière un acteur ou un réalisateur, pris sur le vif ou posé, avec toute la douceur et la bienveillance que le photographe a pu porter sur lui. Malgré la révolution du numérique, un beau portrait reste celui qui rend grâce à l'humain et à ses sentiments, qui se dispense de mots pour traduire la réalité. Un regard rêveur, une main gênée, que ce soit derrière l'appareil photo ou derrière la caméra, l'expression du visage ou du corps traduit bien sûr l'intériorité des émotions.
La seconde série part du même postulat que rien ne vaut la force du portrait. Ici, le portrait est proposé en diptyque. Le plan serré se confronte au plan plus large révélant l'environnement du festival, une scène de vie intime ou publique - conversation à deux ou remise de prix par un jury - dans des contextes distincts, de l'obscurité d'une salle de cinéma aux feux de la rampe.
© Sandrine Jousseaume
La construction plasticienne de chacun de ses diptyques crée une mise en tension entre le sujet et son milieu. Elle traduit la complexité et la beauté d'un événement qui se répète à présent depuis près de 25 ans.
Une dernière série de plus petits formats permet quant à elle de suivre la lente évolution du festival depuis sa création. Sans aller jusqu'à la force des autoportraits réalisés par Opalka pour matérialiser le temps qui passe, une succession de photographies où apparaît un même personnage permet une lecture dans le temps de ce festival qui n'a cessé de monter en puissance.
Les plus familiers du festival reconnaitront bien sûr le personnage central de Claude Eric Poiroux et ne pourront démentir son rôle majeur dans cette accession à la notoriété de Premiers Plans.
Enfin, aborder les 25 ans du festival ne pouvait se faire s'en la diffusion des vingt-cinq bandes annonces créées depuis l'origine de Premiers Plans et qui toutes sont emblématiques de la créativité du 7art, talent salué et mis à l'honneur par le festival depuis sa création.
© Sandrine Jousseaume
Photos et vignette © Sandrine Jousseaume