© Jean-Manuel Simoes
Galerie Beckel-Odille-Boïcos 1, rue Jacques Coeur 75004 Paris France
Biographie
Né en 1964 en banlieue parisienne, de double culture franco-portugaise, Jean-Manuel Simoes a commencé sa carrière dans la photographie à l'âge de 33 ans. Un intérêt marqué pour l'humain a orienté sa démarche tout d'abord vers le reportage et la presse. Depuis plusieurs années, Jean-Manuel s'investit dans une photographie de proximité, hors de l'actualité, du sensationnel, sur des thématiques de société, du quotidien, des thématiques de vie. Son amour du papier en fait un photographe qui reste fidèle à ce support comme partie intrinsèque de sa photographie.
Prix de la Photographie Documentaire, prix de l'Enquête, Prix Spécial du Jury au Festival du Scoop, nominé au prix du Correspondant de Guerre de Bayeux, au prix AFP-Bendrihem de la Photographie Politique, expositions pour le festival PHOTSOC, au Chelsea Center for thé Arts de New-York, à l'Abbaye de Neumünster de Luxembourg, à la galerie Photo4 et la galerie Lucie Weill à Paris, à l'Imagerie, projections au Festival Visa pour l'Image de Perpignan, Images Singulières de Sète, Festival International de l'Image Environnementale pendant les Rencontres d'Arles, Pandora's Box du Festival de Noorderlicht-Gröningen, réalisation de l'ouvrage "Springstine sur Seine" et "la ville à trois vitesses", avec Jacqes Donzelot aux Editions de la Villette, "Request", "A Linha" et "35,04" sont quelques réussites sur ce parcours photographique.
© Jean-Manuel Simoes
Parisnomics
J'ai toujours aimé le format panoramique en photo pour sa richesse informative visuelle. En tant que photographe de reportage, je trouve que le panoramique permet à la fois de capter le sujet voulu mais aussi l'environnement qu'il entoure et qui le contextualise. La photo devient beaucoup plus riche.
Parisnomics prolonge cette démarche du panoramique en y ajoutant un défi technique de taille. Toutes les photos de cette série consacrée aux rues de Paris sont des surimpressions réalisées à la prise de vue. Une fois la première vue réalisée, il m'a fallu chercher la vue suivante, pouvant se superposer à la première. Celle ci devait s'accorder à la première tout en ajoutant une séquence nouvelle dans l'espace et le temps qui complexifie et enrichi la photo finale. Les surimpressions doivent produire une image finale qui est thématiquement cohérente et bien construite graphiquement et techniquement. Le résultat doit paraître entièrement nouveau, irréel ou inimaginable, tout en gardant la trace d'une réalité perçue et fuyante.
Pour accentuer cet aspect de surimpression un peu fantomatique, j'ai volontairement réalisé les tirages dans des tons très doux de gris et de blancs nuancés.
© Jean-Manuel Simoes
Chiens de la casse
C'est le nom que se donnent entre eux les jeunes des quartiers, les cités mal famées situées à la périphérie des villes. Depuis maintenant de longues années, je traîne moi aussi dans ces quartiers à la quête de photographies. Ce sont des territoires plein d'énergie et visuellement riches. Avec le temps, j'ai établi un rapport, probablement privilégié, avec ces jeunes. C'est sur la base de cette relation que s'inscrit mon travail qui n'est autre que la lente construction visuelle d'un monde en perpétuelle mutation.
Jean Manuel Simoes, Décembre 2012
© Jean-Manuel Simoes
Photos et vignettes © Jean-Manuel Simoes