© Dan Aucante
Fond d'Art Moderne et Contemporain Espace Boris Vian - Rue des Faucheroux 3100 Montluçon France
L’enfance est l’incarnation de valeurs absolues et inaltérables à l’égard du temps et des générations. Cependant l’innocence de ses jeux, la vérité de ses paroles, la constance de ses amitiés, l’imaginaire de ses royaumes, s’estompent au passage de chaque nouvelle étape de notre vie.
© Dan Aucante
C’est à la recherche de ces valeurs, à travers mes souvenirs, que je redécouvre mon passé avec mon enfant comme acteur anonyme de ces instants suspendus. Puis viennent les émotions du présent, le regard d’un père sur l’enfance de son fils qui trouve sa propre personnalité et propose ses envies à travers son imaginaire, ses mystères. Et enfin le futur, les interrogations devant l’inexorable avancée du temps, les craintes face aux pertes inéluctables, la marche des générations...
Volontairement intemporelles, ces trois factions du temps, nous emmènent à travers l’enfance sur le chemin de la vie, de notre vie.
© Dan Aucante
Né à Montluçon en 1960, Dan Aucante découvre la photographie en observant son père passionné par cette activité. À l’âge de 25 ans il décide de parcourir le monde. Dès lors, sa passion pour la photographie sera destinée à l’être humain. En 1997, il s’installe à Paris et devient photographe indépendant suite à ses études à l’école Spéos. Ses images de spectacles le conduisent à collaborer avec le Théâtre de la Ville de Paris, le Centre National de la Danse, le théâtre de Suresnes Jean Vilar, Christian Lacroix ou Roland Petit. Très vite, il se spécialise pour la presse dans le portrait d’artistes.
Des institutions françaises comme le Muséum d’Histoire Naturelle, l’Action Socialede la Ville de Paris, le Secrétariat d’État à l’Outre-Mer et des Conseils Généraux d’Ile-de-France lui commandent des reportages.
Pendant plusieurs années, il intervient dans l’enseignement du tirage noir et blanc à l'institut Spéos. Par la suite il anime, auprès de la Ligue de l'Enseignement, des ateliers photographiques pour adolescents en difficulté scolaire et des cours du soir pour adultes.
Parallèlement, il s’investit dans des projets personnels. Entre 1998 et 2003 il explore et s’engage dans la photographie sociale sur des quartiers défavorisés de Paris. En 2004, il poursuit sur l’exclusion sociale à travers une série de portraits de personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer.
Le travail de Dan Aucante est dominé par la rigueur et l’exigence de sa démarche, faisant de sa recherche personnelle une remise en question permanente. Ainsi, en 2002 il revient au noir et blanc argentique en abordant le moyen format. Dans une série intitulée « Limites » il pose son regard sur l’empreinte éphémère et vaine de l’homme face à l’éternité le long de la côte ouest de l’Europe.
Depuis 2004, dans « Le Temps des Grenadines », dont le fil conducteur est l’enfance, il se penche sur des thèmes qui l’habitent : Le temps, les générations, les valeurs de la vie, le mystère, le rêve.
Vignette et photos © Dan Aucante