Londres, Noël 1958 © Jean Mounicq.
Médiathèque Gustave Eiffel 111 rue Jean Jaurès 92300 Levallois France
Londres des années 1950, celle des Bentley et des chapeaux melons, mais aussi celle du petit peuple dans le brouillard du matin. Un Londres disparu à jamais. L'insolite et la banalité vus par un seigneur de l'objectif. Deux expositions de photographies en noir et blanc qui rassemblent des clichés alliant la sensibilité du regard à l'envergure de la vision.
Le travail de Jean Mounicq sur Londres témoigne d'une rigueur exceptionnelle. Cadrage, lumière, rien n'est laissé au hasard dans cet art du reportage. Le Londres de 1958-1959 que Jean Mounicq, jeune photographe, arpentait en compagnie de Sergio Larrain dont il était l'ami est celui des Londoniens. De Hyde Park aux docks, de la City en reconstruction à Kensington garden, il photographie les premières heures du laitier, les jeunes gens d'Eton College pêchant en habit, les prédicateurs des rues et les vendeurs de Bentley sans pour autant sombrer dans le cliché.
Arpenteur des villes, comptable de la mesure du temps et de l'oubli, Jean Mounicq s'inscrit hors des écoles qui ont marqué la seconde moitié du XXe siècle.
Londres, Eton, 1958 © Jean Mounicq.
" Une grande partie de mon travail se situe dans le cadre de l'Europe. Une Europe déjà lointaine et pourtant éternelle. Londres des années cinquante, l'Espagne encore franquiste n'avaient pas encore connu le vent nouveau d'une Europe réconciliée. Mes photographies soulignent les racines humanistes d'une Europe en pleine mutation économique et sociae et retracent, par brides d'instants que sont les photographies, l'histoire de peuples dont les valeurs communes sont le ferment de leur entente".
Jean Mounicq, Prix Nadar de Photographie 1992.
Photos et Vignette © Jean Mounicq.