Serge Gainsbourg, 1965 © Jean Mounicq.
Galerie de L'Escale 24, rue de la Gare 92300 Levallois-Perret France
Les portraits des acteurs majeurs de la vie bouillonnante des années soixante réalisés lorsque Jean Mounicq collaborait à Elle avec Hélène Lazareff. Ils sont tous là : Serge Gainsbourg, Chagall, André Malraux, Nicky de Saint-Phalle, et aussi Georges Simenon, Abel Gance, Nathalie Sarraute et Yves Saint Laurent ... Mais l'artiste a toujours l'oeil dans le viseur et son dernier portrait, le peintre Jean Pollet, date d'août 2012. Pris sur le vif, les expressions, les gestes affriment la maîtrise de Jean Mounicq dans cet art si subtil du portrait.
Jean Mounicq piéton de Paris et photographe a arpenté la capitale, arrondissement après arrondissement, quartier après quartier. Il déploie avec une constance sans faille son expérience personnelles et exhaustive de la ville, des jardins secrets au Paris monumental. Une capitale inconnue, surprenante, au plus près de ses habitants pourtant absents se dévoile.
Champ de Mars, 1957 © Jean Mounicq.
Jean Mounicq a commencé ses premiers reportages en 1954. Il travaille ensuite pour de nombreux magazines. Hémène Lazareff lui demande des portraits pour ELLE et il collabore avec La Maison de Marie Claire de 1972 à 1978. Il photographie plus de deux cents personnalités du monde des arts, des lettres, mais aussi des hommes politiques de premier plan. Chanteurs, artistes de variétés, comédiens, il n'exclut aucun des contemporains qui marquent leur génération.
En marge de ces commandes, Jean Mounicq sillonne l'Europe et ses villes d'art et de culture. Venise, Rome, Londres, ... Il entreprend, par ailleurs, l'un des plus vastes projets photographiques jamais réalisés sur Paris. Sans relâche, Jean Mounicq décline pas à pas le visage de Paris en 13 500 photographies. Dans une unité d'esprit, de temps et de lieu, une fresque de la capitale s'inscrit comme une de ces grandes entreprises artistiques qui signent de leur empreinte l'esprit d'une époque et l'oeuvre d'un créateur.
La première partie de l'oeuvre, un Paris semi-privé, est couronnée en 1983 par une exposition au musée Carnavalet. En 1992, alors que le travail de longue haleine se poursuit, les éditions de l'Imprimerie nationale publient Paris retraversé, un volume de 350 pages qui obtient le prix Nadar. L'ampleur du projet se focalise alors sur un second versant : la partie publique de la ville, objet d'une nouvelle publication aux éditions de l'Imprimerie Nationale : Paris Ouvert.
Pour la première fois, Jean Mounicq a revisité l'ensemble de son travail sur Paris et en propose un nouveau choix.
Jean Cocteau, 1959 © Jean Mounicq.
"Aujourd'hui, j'ai quatre-vingt ans. Depuis plus de cinquante ans, je n'ai cessé de photographier Paris, ma ville, un peu au hasard dans les tous débuts pendant lesquels - entre deux reportages autour du monde - je tâtonnais, puis brusquement, considérant la photographie essentiellement comme une écriture et non plus comme un acte isolé et disparate, j'ai commencé ma grande fresque : Paris retraversé".
Jean Mounicq.
Photos et Vignette © Jean Mounicq.