© Anne de Vandière
Galerie Maubert 20 rue Saint-Gilles 75003 Paris France
Tribus du monde
La photographe Anne de Vandière, l’Association Tribus du Monde et la Galerie Maubert vous invitent pour une halte au cœur des tribus de l’Australie, de la Thailande, du Laos, du Groenland et de la Bretagne. Cette exposition sera une des dernières étapes de cette incroyable aventure qui amène Anne de Vandière, depuis plus de 5 ans, à archiver des témoignages d’hommes et de femmes, à travers des photographies de leurs mains, appartenant à des ethnies et tribus menacées de disparition. Avant la rétrospective tant attendue qui aura lieu dans deux ans et qui rassemblera les tribus rencontrées aux quatre coins du monde, notamment au Sénégal, en Inde, en Tanzanie, au Népal, en Ethiopie, au Japon, au Pérou...
Après les artistes, les personnalités, les “petites mains”, Anne de Vandière a décidé d’archiver la mémoire de tribus en marge de la civilisation, s’intéressant à leur savoir et à leur culture orale en voie de disparition. Des portraits de mains d’hommes et de femmes appartenant à des ethnies / tribus menacées. Un regard exceptionnel, montrant une mixité, une diversité ancrée dans les racines de peuples où le geste des mains est souvent lié à des vies, des métiers en passe de disparaitre. Un projet artistique qui touche aux grands sujets de société : le développement durable, la mondialisation, la diversité et qui par ailleurs est soutenu par l’Unesco et Culture France.
« Fragilisés, souvent ignorés, ces peuples-racines au bord du monde sont les sanctuaires de notre planète. Notre luxe ultime, par leur histoire, leur philosophie… Dans chaque geste de leurs mains bat un savoir faire ancestral. Un patrimoine de l’humanité qui force le respect. » Anne de Vandière.
L’ Association Tribus du Monde contribue à la prise de conscience de cette menace auprès des politiques, organismes multilatéraux, entreprises engagées dans le développement durable... A la vente de chaque photo, les ethnies/tribus reçoivent une partie significative de cette vente.
Grâce à l’Association, une jeune fille Masaï a pu faire des études, un puits s’est creusé dans le sud du Sénégal chez les Bedik, et une petite coopérative céréalière vient de se créer au coeur de la tribu Bassari à la frontière du Mali.
Avec le soutien de Kuoni, Ethiad, la Fondation d’Entreprise Hermès, AXA IM, le Figaro Magazine.
© Anne de Vandière
Démarche artistique
Le travail d’Anne de Vandière s’articule depuis plus de dix ans comme autant d’enquêtes menées autour de petites histoires qui construisent les grandes. Elle rompt avec la tradition du portrait en se tournant vers l’aspect intérieur de chacune des personnes plutôt que sur leur image extérieure et en faisant le point sur le rapport à leurs mains.
« Seules comptent les terminaisons » soulignait Matisse.
Vecteur de l’identité, les mains parlent, défendent, s’exaltent. « L’esprit fait la main, la main fait l’esprit ! Quelle que soit la puissance réceptive et inventive de l’esprit, il n’aboutit qu’à un tumulte intérieur, sans le concours des mains. Elles sont l’instrument de la création, mais d’abord l’organe de la connaissance. Les mains ne trichent pas, elles restent naturelles, spontanées et vraies. Elles ne cachent rien. Ce sont deux véritables valeurs ! Expressives, sincères, elles sont proches de la nature profonde de chaque être humain, qui à son tour adopte une attitude sensible en parlant d’elles, souvent pour la première fois. Dans la beauté de leur geste, elles sont le premier contact au monde, le premier outil de communication. » Anne de Vandière.
« Véritable archiviste du monde, Anne de Vandière reconstruit l’histoire du monde avant que la modernité la fasse disparaitre. La photographie comme l’histoire d’histoires, celle de l’humanité. » Jérôme Sans, Co-fondateur et co-directeur du Palais de Tokyo à Paris, depuis 2006, directeur artistique de la marque Le Méridien et depuis 2008, directeur de l’Ullens Center of Contemporary Art (UCCA) à Pékin en Chine.
© Anne de Vandière
Retours de voyage / Anne de Vandière
« En lisant Hélèna Norbert-Hodge, Greg Mortenson, Robert Gessain et beaucoup d’autres, je pensais avant de me rendre dans tous ces endroits, que le progrès était une chose inévitable, l’évolution historique inéluctable, que l’on ne pourrait jamais réellement remettre en question. Comme eux aujourd’hui, je n’en suis plus si sûre.
Chaque visage rencontré, chaque main tendue et chaque propos recueillis précieusement dans l’intimité et la confiance, m’ont convaincue que plus d’un chemin mène à l’avenir. A travers eux, j’ai découvert un autre mode de vie, un mode d’existence harmonieux, des réalisations altruistes qui reposent sur l’excellence d’une corrélation entre l’homme et la terre. Cette étroite relation enrichit la vie d’un être humain sans comparaison possible avec la richesse matérielle et le progrès technologique.
Petits peuples en voie de disparition, tribus et ethnies au mieux minorées si ce n’est détestées par certains gouvernements, continuent à susciter chez les acteurs du développement et du progrès - malgré quelques bons sentiments exprimés - incompréhension, destruction, irrespect, anéantissement…
Dans un monde où règne un matérialisme sans âme, une soif de profit, la voix des anciens semble plus sage et plus avisée que jamais. Ces peuples racines au bord du monde sont les sanctuaires de notre planète. Notre luxe ultime, par leur histoire, leur philosophie, leur savoir faire… Au coeur de chaque tribu vivent les plus beaux humanistes, les plus grands artisans d’art, un patrimoine de l’humanité qui force le respect.
Tribus du Monde n’est surtout pas un « cabinet de curiosité » d’ethnies et de tribus, mais plutôt une tentative de réponse à ce qui n’est pas nous, une curiosité, une tolérance, une envie d’apprendre et de comprendre l’autre. »
© Anne de Vandière
A venir
Pour clore son étude quasi exhaustive, Anne de Vandière se rendra en 2013 et 2014 en Ethiopie (les peuples de la vallée de l’Omo), au Japon (la tribu Ainu sur l’île d’Hokkaida), au Pérou, en Amérique du Nord (les Blackfeets dans l’état du Montana), au Panama, en Amazonie, en Papouasie Nouvelle-Guinée, aux Emirats…
En parallèle de la préparation d’une grande retrospéctive qui aura lieu dans 2 ans, Anne de Vandière va éditer une collection de livre d’art “Tribus du Monde” : Un premier livre de photographies et de textes (français et anglais) couvrant les 5 premiers voyages est en cours de réalisation. Il sera suivi de 2 autres livres. Chacun rassemblera plus de 1200 pages, et 750 photographies Noir & Blanc. L’ensemble sera regroupé dans un coffret numéroté en édition limitée.
© Anne de Vandière
Parcours
Anne de VANDIERE
photographe
Anne de Vandière est journaliste-reporter depuis 15 ans (Actuel, City magazine, L’Evénement du jeudi, Vogue Hommes…). En 1996, elle crée son propre magazine Est/Ouest Avenue, dont la thématique urbaine tourne autour de la mode, du design, de l’architecture et de l’art contemporain. Après avoir interviewé en tant que journaliste un grand nombre de personnalités, Anne de Vandière choisit de réaliser des portraits à l’argentique en focalisant son objectif sur les mains.
Depuis plus de dix ans, Anne de Vandière développe un travail photographique dont le sujet principal, la main, se décline au gré de ses rencontres : amis, personnalités, artisants du luxe, métiers en voie de disparition, ethnies reculées et menacées… Des portraits détournés qui témoignent d’une volonté réelle d’aller au-delà de l’apparence, de se confronter à l’humain, questionnant sans cesse, l’identité et le rapport à l’autre.
« Même maquillées, les mains ne trichent pas. »
Anne de Vandière a notamment exposé quarante triptyques à la Maison Européenne de la Photographie à Paris en 2004, ainsi qu’au MUDAC de Lausanne en 2012.
Photo et vignettes © Anne de Vandière