Figure contemplant monts du Mezenc © Félix Thiollier - RMN (musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski.
Expositions du 13/11/2012 au 10/3/2013 Terminé
Musée d'Orsay 1, rue de la Légion d'Honneur 75007 Paris France
Musée d'Orsay 1, rue de la Légion d'Honneur 75007 Paris France
Première monographie parisienne consacrée à Félix Thiollier, l'exposition mettra à l'honneur ce rubanier de Saint-Etienne qui, à l’âge de 35 ans, avait décidé de devenir rentier. Le but poursuivi était alors avant tout de se consacrer à l’art et à l’archéologie, les deux passions qui avaient progressivement imposé la pratique de la photographie dans sa vie.
A l’étroit dans le costume de l’érudit local, Thiollier s’était bien vite lancé dans l’édition d’ouvrages luxueusement illustrés d’après ses propres clichés. Destinée à promouvoir tant les richesses naturelles et patrimoniales du Forez que l’œuvre de ses nombreux amis artistes, cette entreprise devait mobiliser une part importante de son énergie, lorsque celle-ci n’était pas consacrée à des actions complémentaires de défense du patrimoine ou d’animation de la vie culturelle stéphanoise.
C’est la reconnaissance acquise aux niveaux régional et national sur ce double terrain qui, consacrée dès 1917 par une biographie, a prévalu jusqu’à l’exposition du musée d’art moderne de Saint-Etienne de 1995. Comment aurait-il pu d’ailleurs en être autrement, puisque la force seule d’une résolution, celle de rester en marge des milieux photographiques de son époque, semble aujourd’hui à la hauteur de ce que le temps a révélé comme une ferveur aussi constante qu’inavouée pour le médium: dépassant de très loin les besoins, les centres d’intérêt et les ambitions de l’éditeur-illustrateur, le corpus conservé aujourd’hui témoigne de la production d’environ 20 000 clichés, fruits d’une pratique ininterrompue pendant plus d’un demi-siècle.
Paysage de mine Les Puits à Saint Etienne 1907-1912 © Félix Thiollier - RMN (Musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski.
Réalisée avec le soutien exceptionnel des héritiers de Félix Thiollier, cette exposition est la première à présenter le travail du photographe depuis ses débuts vers 1860 jusqu’à sa mort en 1914. En mettant en valeur le rôle moteur de ses publications - à commencer par son chef-d’œuvre d’éditeur, Le Forez pittoresque et monumental paru en 1889-, elle cherchera à faire apprécier l’originalité d’une démarche toute entière sous-tendue par une soif intarissable de pittoresque : aux commandes de la machine photographique, cette mécanique du regard devait le conduire, de paysages champêtres en scènes de la vie rurale, à l'évocation sensible d’un monde industriel –celui des mines et des usines de la Loire- largement ignoré par la photographie amateur du tournant des 19e et 20e siècles. Si elle peut être vue comme une conséquence de son maintien hors de la sphère d’influence des sociétés et autres photo-clubs pictorialistes, la singularité de Thiollier n’en est pas moins à même de l’apparenter aux photographes d’art les plus audacieux de son temps.
La cokerie Verpilleux 1895-1910 © Félix Thiollier - RMN (musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski.
Commissariat : Thomas Galifot, conservateur du patrimoine au musée d’Orsay
Décor de fête ou de foire Saint-Etienne 1890-1910 © Félix Thiollier - RMN (musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski.
Photos et Vignette © Félix Thiollier.