Centre Communal d'Action Social 74, Cours Saint Louis 33000 Bordeaux France
Les auteurs :
LE COLLECTIF ARGOS
Créé en 2001, le collectif Argos rassemble dix journalistes. Dix auteurs, photographes et écrivains, investis dans une démarche documentaire qui prend le temps de l’enquête, du reportage dans la durée et de l’écriture. Ancrée dans la nécessité de témoigner des mutations du monde
contemporain, cette démarche place l’être humain au cœur de toutes les problématiques abordées.
Le plus souvent, les photographes et les écrivains fonctionnent en tandem, soudés autour de projets au long cours. Certains travaux rassemblent cependant l'ensemble collectif. Ce fut le cas de Réfugiés climatiques (2005-2007), témoignage sur les premières populations affectées par les changements climatiques, puis de Gueule d'Hexagone (2009-2011), série documentaire et participative sur la France et ses habitants.
Depuis son origine, le collectif Argos est un laboratoire trans-média qui cherche à repenser la réalisation, l’écriture et la diffusion de ses projets dans un univers médiatique en pleine révolution.
Grâce à ses publications dans la presse, Réfugiés climatique a, par exemple, été diffusé sous forme de web documentaires, de conférences, d'un livre (édition Dominique Carré en France, MIT Press aux Etats-Unis) d'un site (www.refugiesclimatiques.com) et de multiples expositions dont la principale commandée par le Ministère de l'écologie et l'ADEME pour la Conférence des Nations Unies sur le climat de Copenhague en 2009. Conçue par le collectif Argos elle couvrait les façades de l'Ambassade de France au Danemark, de l’Académie des Beaux-arts et de l'Agence européenne de l'environnement.
http://www.collectifargos.com/
Gueule d'Hexagone :
Six reportages dans la France d’aujourd’hui. Six rédacteurs et six photographes, autant de regards complémentaires. Six blogs partagés avec les habitants. Six retours sur images dans les pas du photographe Jacques Windenberger.
Depuis septembre, et la venue du collectif à Bordeaux, l'exposition comporte un septième volet : la rue Bourbon.
Gueule d’Hexagone, c’est d’abord l’histoire de la rencontre avec Jacques Windenberger, auteur d’un travail de photographie documentaire courant sur un demi-siècle. Une rencontre faite de valeurs partagées : l’homme est au centre de toutes les problématiques traitées ; le temps passé, la présence sur le terrain est essentielle ; le journalisme est un outil de démocratie… C’est sur la base de ce socle commun que Jacques entre au collectif Argos en 2005. Très vite, alors, se dessine l’idée d’un travail qui permettrait d’établir la continuité entre l’œuvre de Jacques et celle du collectif.
© Collectif Argos
Un désir fort : travailler sur la France d’aujourd’hui
Si l’œuvre de Jacques Windenberger est particulièrement ancrée en France, témoignant notamment des grandes mutations, des espoirs et des désillusions de la seconde moitié du vingtième siècle, elle met aussi en évidence les rapports de l’hexagone avec le reste du monde, le passage
d’un monde structuré par la guerre froide et le colonialisme à un monde travaillé par la mondialisation libérale.
La question de la dimension géographique du projet s’est donc posée. Les journalistes du collectif étaient séduits par la perspective de travailler en France mais avec, à l’esprit, cette idée chère à Jacques de l’interdépendance des territoires et des problématiques au niveau national et international.
Une volonté : expérimenter un journalisme participatif et interactif.
Pendant la période de réalisation des reportages, un blog permet à un large public de réagir sur la perception et l’élaboration des propos du journaliste. Pendant toute la durée du projet, des ateliers proposent à des personnes implantées localement de se confronter au travail documentaire réalisé dans leur ville, leur quartier ou leur hameau, hier par Jacques Windenberger, aujourd’hui par Argos.
Une priorité : l’enquête sur place
Pour ce projet, les journalistes du collectif Argos ont souhaité commencer leur enquête une fois sur place et non à distance comme les nouvelles technologies le permettent aujourd’hui.
Utiliser le hasard, l’intuition et faire confiance à leurs impressions.
Un choix difficile : les territoires.
Restait à choisir les lieux de reportages pour les six équipes, sans autre critère de choix que l’envie de s’y rendre et de s’y plonger pendant plusieurs semaines. Seul impératif : que Jacques Windenberger y ait travaillé.
- Jéromine Derigny et Aude Raux ont choisi Plozevet dans le Finistère.
- Cédric Faimali et Sébastien Daycard-Heid ont choisi Sarcelles dans le Val-d’Oise.
- Eléonore Henry de Frahan et Elsa Fayner ont choisi Saint-Paul-sur-Ubaye dans les
Alpes-de-Hautes-Provence.
- Guillaume Collanges et Tristan Coloma ont choisi Charmes dans les Vosges.
- Laurent Weyl et Catherine Sabbah ont choisi Marseille dans les Bouches-du-Rhône.
- Hélène David et Donatien Garnier ont choisi Fos-sur-Mer dans les Bouches-du-Rhône.
Une Résidence à Bordeaux : un Septième territoire
Durant une semaine, Guillaume Collange et Donatien Garnier sont venus en résidence d'artistes (organisée par l'association Cdanslaboite et la Mairie de Bordeaux). Ils ont exploré la rue Bourbon, une rue si atypique et pourtant si représentative de Bordeaux.
Le Rédacteur : Donatien Garnier / Journaliste - Ecrivain
Né en 1969, journaliste depuis 1996, Donatien Garnier vit à Bordeaux depuis 2002. À partir de son entrée au Collectif Argos, en 2003, il se consacre à un projet documentaire sur les marins travaillant en haute mer, en collaboration avec la photographe Hélène David. Leur reportage sur les pêcheurs de crabes de la mer de Béring a été primé par le festival International de la photo de Mer à Vannes, en 2004. Trois autres volets lui ont succédé : dans le Pacifique, l’Océan Indien et l’Atlantique.
Dans le même temps, Donatien collabore au projet « Mégapolites » mené par le photographe Laurent Weyl, qui traite de la place des plus démunis dans trois mégapoles : Ho-Chi-Minh-Ville, Bangkok et Lima.
Il participe également aux deux grandes enquêtes documentaires du Collectif Argos : Réfugiés climatiques (2005-2007), pour lequel il est invité à témoigner, au Parlement européen et au Forum International des droits de l’homme. Puis Gueule d’Hexagone (2009-2011) dont il pilote la conception éditoriale, la production et la réalisation. Ses articles sont publiés dans la presse française et internationale.
Donatien Garnier est aussi poète. Il a publié « Recueil d’Écueils » en 2007 (réédité en 2009) et « GEANTS » en 2010. Deux nouveaux livres, « Fluxus », et « Le Bibliomane » sont à paraître en 2012.
© Collectif Argos
Le Photographe : Guillaume Collanges / Photographe
Guillaume Collanges, quarante ans, est l’un des membres fondateurs du collectif Argos (www.collectifargos.com). Sa première enquête documentaire, un travail de six mois sur les habitants des hôtels meublés parisiens, a obtenu la bourse du talent photographie.com/PICTO. Elle fait aujourd’hui partie de l’exposition permanente du Centre National de l’histoire de l’immigration ainsi que de son fonds photographique.
Dès 2000, il expérimente de nouvelles formes d’écriture multimédia. Son travail sur les dernières usines et ateliers traditionnels de Paris intra muros lui donne l’occasion de réaliser une préfiguration des web-documentaires sur lesquels il travaille aujourd’hui. Le triptique « Ets Thibeau, la fin d’une usine », « Chaussure Germaine » et « Amaury, fondeur » dont le premier volet a été projeté à l’exposition USINE (Paris 2000) associe photographies, sons d’ambiance et interviews.
En 2003, son reportage sur la fermeture des mines de charbon en Lorraine le marque profondément. Il entreprend, avec l’écrivain Sébastien Daycard-Heid, une enquête documentaire sur les mineurs artisanaux.
Après deux reportages en Afrique du Sud (Géo) et en Colombie (Le Monde Magazine) il prépare la suite en Alaska, Indonésie Chine et Inde.
Tout en poursuivant ce travail il participe aux deux grands projets documentaires du collectif Argos : Réfugiés climatiques (2005-2007) et Gueule d’Hexagone (2009-2011). Guillaume Collanges obtiendra en 2007 le prix du documentaire du festival international du Scoop d’Angers pour « Les Maldives à Fleur d’eau ».
Guillaume Collanges collabore avec différents magazines : Géo, Le Pèlerin, Figaro Magazine, VSD, Le monde Magazine, Challenges.
Le livre Gueule d’Hexagone aux éditions Intervalles
Sortie du livre pour l'exposition, présentation et dédicaces seront proposées dans différentes librairies à Bordeaux.
Les organisateurs :
LE CENTRE COMMUNAL D’ACTION SOCIALE (CCAS) DE BORDEAUX
Le CCAS est un établissement public administratif de la Ville de Bordeaux géré par un conseil d’élus locaux et de représentants des associations familiales, des associations de personnes handicapées, des associations de retraités, de personnes âgées et des associations œuvrant dans le domaine de la lutte contre l’exclusion.
Le CCAS remplit des missions sociales diverses s'articulant autour de deux grands thèmes : la lutte contre les exclusions et favoriser l’insertion, l’accompagnement du vieillissement.
Après les expositions Portraits en Milieu Urbain, les Irréelles et On n'est pas sorti du sable!, le CCAS accueille sa quatrième exposition, Gueule d'Hexagone, toujours en partenariat avec l'association Cdanslaboite.
L’ASSOCIATION CDANSLABOITE
Fondée en 2009, l'association bordelaise Cdanslaboite a pour but de valoriser les photographes et leurs œuvres sur le territoire girondin.
Ceci à travers l'organisation d'expositions photographiques et un accompagnement des photographes dans leurs démarches avec les lieux, les institutions et les partenaires
privés.
L'association milite pour une rémunération correcte des photographes lors des expositions et pour une vraie reconnaissance de l'art photographique en Gironde.
Cdanslaboite cherche à créer un réseau de lieux dans la Communauté Urbaine de Bordeaux, voulant accueillir des expositions.
Depuis le mois de septembre 2012, à l'occasion de la venue du collectif Argos et du prêt par la Mairie de Bordeaux d'un lieu pour les héberger, Cdanslaboite a investi la grande maison du 79 rue Bourbon à Bordeaux pour en faire un lieu consacré à la photographie.
Résidence de photographes, lieu d'exposition, de projection, de discussion, le 79 rue Bourbon ouvre ses portes tous les mercredis soirs, jusqu'au 31 octobre, à l'occasion des Mercredis Photographiques, moment d'échange et de découvertes.