Expositions du 08/11/2005 au 11/12/2005 Terminé
L’Atelier de Photographie 44, grande rue 25000 Besançon 03 81 53 84 96 contact Association loi 1901 siret 481 976 421 00018 APE 923A
Salvador de Bahia est née au XVIe siècle, sous le signe de tous les dieux, de tous les mélanges et de toutes les violences. Dieux, saints et esprits venus de trois continents. Mélange des corps, des croyances et des mœurs. Violences de la conquête et de la domination des colons.
Aujourd'hui, Bahia est synonyme d'insouciance et d'exotisme. On persiste à penser au Brésil, et hors du Brésil plus encore, que rien ne change à Bahia. Immobile et cordiale, ville du sourire et de la paresse, Bahia vivrait sous l'enchantement de ses 150 églises. Bien sÛr, ce sont des images. Elles font partie de ce que les gens de Bahia pensent de leur ville. Elles sont inscrites dans ce que tous, Bahianais et touristes, Brésiliens et étrangers, Baianas et Baianos d'adoption et de passion pensent de Bahia : la ville la plus noire et la plus chantante du Brésil, qu'une de ses augustes prêtresses du candomblé, Mãe Aninha, appela, au début du XXe siècle, la «Rome noire», Roma negra, la ville sainte des noirs. Et pourtant, Salvador est, de toutes les grandes villes du Brésil, celle où la part de population déclarée métisse est la plus importante.
A vouloir rendre plus compréhensible cet imaginaire qui refonde Salvador de Bahia à chaque nouvelle découverte, à vouloir décrire les laideurs autant que le beauté des métissages qui ont fait la ville; sans chercher à défendre une vérité plutôt qu'une autre, nous risquons fort d'ôter à cette image vivante un peu de son mystère enchanteur. Au moins la majestueuse «Mère de toutes les villes du Brésil» deviendra-t-elle plus proche et, ainsi, un plus vraie.
Michel AgierL’Atelier de Photographie 44, grande rue 25000 Besançon 03 81 53 84 96 contact Association loi 1901 siret 481 976 421 00018 APE 923A