Affiche revue Lou Can
La Galerie Ferrero participe à l’édition 2012 du SEPT OFF (Septembre de la Photographie) avec l’exposition de Nick Danziger, photographe britannique résident à Monaco, reconnu par ses pairs comme l’un des plus grands photoreporters de sa génération. Sans être un journaliste de guerre proprement dit, Nick Danziger s’intéresse aux déshérités et aux victimes, dans des zones de conflits telles que l’Afghanistan, la Bosnie, l’Angola, le Niger, le Cambodge ou la Bolivie. Les femmes et les enfants, photographiées en noir et blanc, constituent son thème de prédilection. Toutefois Danziger n’est pas qu’un photographe, c’est surtout un témoin. Il s’intéresse à la vie des gens : ses photographies sont légendées de façon précise, après s’être enquis de leur situation personnelle. Ces femmes ont un nom. Souvent Danziger revient in-situ quelques années plus tard pour retrouver ces femmes et ces enfants et témoigner de leur destin.
Le portrait de cette jeune Afghane prise en 2001 (ci-dessous reproduit) est accompagnée du texte suivant :
"Je m’appelle Mah-Bibi. Moi je ne sais pas, mais les gens m’ont dit que j’ai dix ans. Un de mes frères en a cinq et l’autre sept. Je m’occupe d’eux. Quand mes frères ont faim, ils me demandent à manger. Je ne me rappelle pas quand ma mère est morte - on m’a dit que c’était à la naissance d’un enfant. Et il y a quatre ans que j’ai perdu mon père. Il est parti en disant qu’il allait nous rapporter à manger, mais nous ne l’avons pas revu (...)”
Dix ans plus tard, après de longues recherches, Nick Danziger n'a pas retrouvé Mah-Bibi et ses deux frères. Elle serait morte en 2006. C’est cette photographie de Mah-Bibi qui a été sélectionnée pour la couverture de la revue Lou Can dont le deuxième numéro est consacré au thème de la Guerre. La sortie de cette revue sera d’ailleurs concomitante au vernissage de l’exposition de Nick Danziger,le vendredi 14 septembre à 18h00, à la Galerie Ferrero.
© Nick Danziger
Photos et Vignette © Nick Danziger