Affiche de l'exposition © Val K
Atelier des Arts Derniers 4 rue de l'hotel de ville 44 000 Nantes France
L’exposition Place au bonheur met en résonance deux auteures, photographe et rédactrice, dont le lien commun réside dans les traces que laissent les hommes, les matières et le temps. Elles nous invitent à regarder la ville autrement, en éveil sur ce que nous n’imaginions qu’habitudes. Jouant avec la matière et les mots, le visible et l’invisible tracé au creux de soi, ce projet artistique révèle la partition entre l’espace public et les résonances émotives intimes qu’il fait surgir.
Isabelle Simonnet, conceptrice du projet, utilise la poésie pour percevoir la profonde légèreté du quotidien et ce que chacun d’entre nous peut donner aux autres, parfois sans le savoir.
Par son travail sur les matières, les marques, les cicatrices, Val K. traque les détails et ouvre des espaces sensibles nouveaux au regard.
Enfin la graphiste Anaïs Denaux souligne par un tracé subtil, continu mais jamais semblable, le lien entre photographies et poésies, entre l’exprimé et le lieu.
Pour ce premier tableau, onze Nantaises de divers quartiers de la ville, ont été interviewées sur le lieu à Nantes qu’elles aiment entre tous. Isabelle Simonnet et Val K. les ont suivies dans le lien intime qui les unit à ces espaces choisis et les émotions profondes qu’il font surgir. Selon leurs codes et leur sensibilité artistique, les auteures ont ensuite prolongé ce travail en donnant corps aux émotions procurées, offrant ainsi une autre perception de la ville.
Ce n’est pas un hasard si Place au bonheur est programmée pour la 29eme édition des Journées européennes du patrimoine dont le thème cette année est « les patrimoines cachés ». Avec douceur, elle engage à regarder ce qui nous entoure, à découvrir une impasse, une place, là où nous n’imaginons qu’habitudes. Cette invitation est une proposition à voyager vers son propre bien-être dans la ville.
Ce projet a également été choisi pour la sélection off de la Quinzaine photographique nantaise 2012.
Initiée par les femmes en septembre 2012, Place au bonheur devrait rencontrer les hommes en 2013 et conclure sa route en 2014 avec les enfants.
© Val K
Une réflexion artistique sur l’urbanisme émotionnel
L’espace public est habituellement considéré indépendamment du domaine privé. Il est cependant lié à la vie de ses habitants par de multiples connexions : les rues, espaces verts, bâtiments, voies de transports, cours d’eau, commerces, industries... mais pas seulement. Dans cet entrelacs nervuré, il se peut que notre attention se porte sur des souvenirs, et que ces derniers fassent écho à une histoire de ville, de famille aussi. Cette porosité entre corps et esprit empreinte celle du mouvement entre soi et le lieu que nous traversons. L’organisation de ces espaces, leur aménagement, leur histoire influent sur nos états d’âme.
La mythologie romaine désignait comme le genius loci, l’esprit d’un lieu qui révélait son atmosphère particulière et l’émotion qu’il procure là, ici et maintenant.
La ville construite par strates successives, faite d’une multitude de matériaux, de faune, de flore et d’eau, peut aussi ouvrir l’esprit et le cœur, toucher le fécond en chacun de nous. Tisser du lien entre hier et aujourd’hui, mémoire collective et individuelle.
Ce n’est pas un hasard si Place au bonheur est programmée pour la 29e édition des Journées européennes du patrimoine dont le thème cette année est « Les patrimoines cachés ». Avec douceur, elle engage à regarder ce qui nous entoure, à découvrir une impasse, une place, là où nous n’imaginons qu’habitudes. Cette invitation est aussi une proposition à voyager vers son propre bien-être dans la ville.
© Val K
Photos et Vignette © Val K